Selon la télévision « Al-Hadath », l’explosion du port de Beyrouth aurait permis aux enquêteurs de découvrir un réseau de tunnels creusé sous le port. Ces galeries souterraines ressemblent à celle creusées par le Hezbollah dans le sud du pays, sous les habitations, et à travers la frontière avec Israël (l’Etat hébreu en avait détruit six, ces dernières années, dont l’existence a été confirmée par l’ONU), mais aussi sous la frontière libano-syrienne pour transporter toutes sortes d’armes et de munitions, loin des yeux des satellites et autres drones et avions de surveillance.
Rappelons que des médias libanais citent des secouristes français, dépêchés au Liban cette semaine, affirmant que « le cratère provoqué par l’explosion du 04 août est de 43 mètres de profondeur ».
Est-ce pour occulter ce réseau souterrain clandestin que les autorités libanaises rejettent l’idée d’une enquête internationale, à la demande du Hezbollah? Est-ce pour cette raison que des secouristes occidentaux sont interdits d’accès au port?
L’existence supposée de tunnels, sous le port, relance les interrogations sur l’existence d’une base navale souterraine du Hezbollah, longtemps évoquée par les médias, qui serait située à Ouzaï, au sud de l’aéroport de Beyrouth. Cette base serait reliée à la mer par un chenal qui permet au Hezbollah d’utiliser des mini sous-marins en toute quiétude. Ainsi, dans leur malheur, les Libanais voient une lueur d’espoir et comptent transformer la catastrophe en catalyseur afin d’en finir avec le Hezbollah et son arsenal. D’autant plus que les activités clandestines du Hezbollah servent davantage la Syrie et le régime de Bachar Al-Assad que le Liban. D’ailleurs, de plus en plus d’experts estiment qu’une partie des 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium a été acheminée vers la Syrie et a servi dans la fabrication des barils explosifs que le régime a largués sur la population.