Libye: un message naval à la Turquie. Exercice des USA, de l’Italie et de la France au large des côtes siciliennes

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Le esercitazioni navali nelle acque tra Sicilia e Tunisia: in primo piano la "Uss Bataan"

(Rome-26 juin 2020). Une force d’assaut avec trois porte-avions et plus de trois mille fantassins prêts à débarquer, Américains, Français et Italiens. Une flotte alignée dans les eaux entre la Sicile et les côtes tunisiennes, avec le message le plus clair pour ceux qui veulent mettre la main sur la Libye. L’exercice naval a eu lieu juste au moment où les trois pays augmentaient la pression sur le gouvernement de Tripoli, avec la visite d’une délégation du commandement américain « Africom » et le voyage du ministre Italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio. Pendant qu’ils discutaient des accords de paix avec le président Al-Sarraj, la flotte commune a fait une démonstration de puissance.

L’USS Bataan était à la tête de la formation, un navire amiral d’une force opérationnelle avec quatre mille hommes à son bord. Sur le pont de 257 mètres de long, une dizaine de chasseurs Harrier décollent verticalement. À proximité, se trouve le Mistral français, avec vingt hélicoptères et plus de cinq cents marins. Et puis le plus petit San Giorgio de la Marine italienne, avec 350 marins du régiment San Marco, accompagné de trois frégates, avec leurs armements. Une formation puissante et clairement visible pour les navires turcs qui croisent au large de Tripoli.

L’équipe tri-nationale a démontré des capacités d’assaut amphibie avec des raids simulés: Dans le tronçon maritime entre Trapani et Lampedusa, les gros « converti-plans » américains Osprey, qui décollent comme des hélicoptères et volent à la vitesse des avions, débarquent des contingents de marines sur le pont du Mistral français. Les marines et les équipages des marines ont plutôt « attaqué » l’USS Bataan, en descendant des hélicoptères italiens H-101 Caesar, escortés par des Gazelles françaises armées de missiles. « Jeux » de guerre, pour donner un signal décisif aux chefs de guerre libyens.

(Gianluca Di Feo – La Repubblica)