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Liban : Quand un virus peut en cacher d’autres, bien plus dangereux. Les rumeurs sur la santé de Samir Geagea désolent

Montréal (24 mars 2020) Pauvre Liban. Ce pays est infecté par le Covid-19, mais pas que. D’autres virus bien plus mortifères frappent le Pays du Cèdre depuis des décennies et ils n’ont pas de remèdes pour l’instant, tant qu’ils sont ancrés dans l’âme et l’esprit d’une grande partie de la population.

La dernière version de ces virus mortels fait son apparition ce mardi 24 mars sur les réseaux sociaux et dans les pages de certains sites qui se revendiquent d’information, mais qui se révèlent de vrais torchons qu’il ne faut même pas brûler par respect de l’environnement et de l’atmosphère libanaise déjà nauséabonde. Tout a commencé quand l’ex-ministre May Chidiac a révélé être atteinte du Coronavirus et soignée à l’Hôtel Dieu de Beyrouth, et qu’elle se portait bien. Au lieu de se porter solidaire avec celle qui a déjà échappé à un attentat terroriste en septembre 2005, et qui a perdu un bras et une jambe, des virus de l’information ou des « moucherons électroniques » ont déversé leur venin sur les réseaux sociaux et les sites de désinformation, lui souhaitant de contaminer le chef de son parti des Forces Libanaises, Samir Geagea.

La campagne contre Geagea, entamée il y a quelques semaines avec de fausses informations sur un cancer présumé divulgué par Richard Labévière, a ainsi repris à travers May Chidiac. Les « moucherons électroniques » ont répandu la rumeur que Chidiac a transmis le coronavirus à Geagea lors d’une réunion du Comité politique des FL, et que Geagea et son épouse ont été testés positifs au Covid-19 et qu’ils sont hospitalisés. Bien entendu, les auteurs de ces rumeurs ne souhaitent même pas un bon rétablissement à ces malades imaginaires pour donner un peu de crédit à leurs rumeurs. Au fond, n’ayant plus d’arguments politiques pour combattre Geagea et les Forces Libanaises, leurs adversaires espèrent que le Coronavirus terrasse le dernier rempart du Liban souverain. Les « moucherons électroniques » semblent avoir oublié que les Forces Libanaises sont le prolongement d’une cause vieille de 1600 ans et que cette cause a toujours surmonté les épreuves car elle est juste et vivante, contrairement à leurs mouvements très limités dans le temps et l’espace.

Comme il est désolant pour le peuple libanais déjà meurtri d’assister à cette bassesse politique alors que leur pays est menacé dans son existence. Et a contrario, combien ce peuple a été soulagé en entendant l’intervention télévisée de Samir Geagea sur la MTV pour démentir les rumeurs. Mais au-delà de ces détails factuels, les Libanais déplorent que leur pays soit victime de vagues successives de virus d’origine humaine et idéologique depuis au moins cinquante ans. D’abord avec l’occupation et le terrorisme de l’OLP, à l’origine de la guerre civile de 1975, puis avec l’occupation syrienne et son terrorisme d’Etat, sans oublier l’occupation israélienne et ses malheurs. A ces divers facteurs extérieurs s’est ajouté le virus du terrorisme idéologique intérieur représenté par le Hezbollah et ses alliés, dont les « moucherons électroniques » qui cogitent en ce moment. Les Libanais regrettent aussi que leur espoir longtemps placé dans le Courant Patriotique Libre s’est évaporé dès que le général Michel Aoun a signé son accord avec le Hezbollah et s’est placé sous sa coupe. Ils récoltent aujourd’hui les fruits de cette collaboration et assistent à la banqueroute de leur pays, sciemment organisée par le Parti de Dieu pour le compte de l’Iran.

Mais dans ce tableau sombre, où les virus se multiplient, les vrais Libanais ne perdent pas espoir. Bien au contraire, leur foi, leur droiture et leur patriotisme sont capables de venir à bout de tous les virus. Surtout, ils sont conscients que les Forces Libanaises demeurent le meilleur remède contre ces parasites.

Sanaa T.

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