Trente ans de réclusion criminelle pour Tyler Vilus. La peine, prononcée vendredi 3 juillet vers 23 heures, a été assortie d’une période de sûreté des deux tiers. Condamné pour des crimes commis en Syrie de 2012 à 2015, l’émir du groupe État islamique a échappé à la perpétuité. Il est resté impassible à l’énoncé du verdict. Le président Laurent Raviota a expliqué à Tyler Vilus que la cour d’assises spéciale de Paris avait « décidé de ne pas prononcer » de perpétuité, « ce qu’il était possible de faire », la justice l’ayant jugé coupable de toutes les infractions, y compris sa participation à l’exécution de deux prisonniers, mais qu’elle avait voulu lui « laisser une lueur d’espoir » pour qu’il puisse « évoluer ».
Estimant que l’attitude de l’accusé n’avait guère été encourageante, le président a toutefois souligné qu’il avait « reconnu un élément très important » en finissant par avouer son intention de « mourir les armes à la main » lorsqu’il avait quitté la Syrie à l’été 2015. Saluant le début d’un cheminement, le magistrat a appelé le jihadiste à bien réaliser la façon différente « dont la justice est rendue dans une République comme la nôtre et la manière dont la justice a été rendue à Shaddadi en avril 2015 ». Il faut rappeler que Vilus avait été arrêté en 2015 lors de l’embarquement sur un vol pour Prague au départ d’Istanbul. Dans le passé, Vilus avait reconnu avoir été en contact avec Abdelhamid Abaaoud, l’architecte des attentats de novembre 2015 à Paris. (Médias/Agences)