Selon des sources généralement bien informées, le dernier raid israélien menée contre les forces Al-Quds des Gardiens de la révolution iranienne en Syrie, dans la nuit du 13 au 14 février, a tué au moins trois généraux iraniens et détruit deux avions chargés de munitions sur le tarmac de l’aéroport de Damas.
Le site libanais Janoubia.com souligne en effet que les frappes israéliennes étaient particulièrement ciblées et violentes. Pendant 13 minutes, elles ont visé des hauts dirigeants iraniens et tué plusieurs généraux dont le général Redaï Mohamedi (chargé de convoyer les combattants des Gardiens de la Révolution de Qum, en Iran, vers Alep), tué dans un raid contre la banlieue ouest de Damas, Qudssya; et le général Hajj Hussein, responsable de la logistique, visé dans son domicile situé à proximité de l’aéroport de Damas. Une autre frappe a visé une réunion tenue à proximité du sanctuaire de Sayyda Zeinab, a tué trois généraux iraniens.
Les raids de la nuit dernière aurait également détruit deux avions cargo de type Antonov-72 sur le tarmac de l’aéroport qui assuraient le transport d’armes et de munitions. L’un des appareil devait acheminer des troupes et des armes vers l’aéroport Al-Naïrab, à l’est d’Alep.
Les frappes israéliennes contre les Iraniens en Syrie se multiplient sans susciter de réelles réactions du régime de Bachar Al-Assad ou des Russes. Le site Janoubia.com s’interroge sur l’existence d’un éventuel accord implicite entre Moscou et Tel-Aviv permettant à Israël de chasser les Iraniens de Syrie. Ce qui, de toute évidence, soulage les Russes et les Syriens pour qui l’allié iranien devient encombrant ! Mais cette hypothèse inquiète Téhéran quant à la loyauté de son allié russe et de son protégé Assad. D’où, les responsables iraniens menacent de détruire Israël si celui-ci s’en prenait à leurs intérêts ou leurs soldats en Syrie. Le premier ministre israélien, Beyamin Netanyahou, a pour sa part refusé de confirmer les derniers raids, tut comme le commandement de Tsahal. Ils refusent de « commenter les informations de la presse étrangère ». Netanyahou a déclaré avec ironie, ce 14 février, que « peut-être c’est l’armée de l’air belge qui a mené les raids contre l’aéroport de Damas »!
Si la responsabilité d’Israël ne fait pas de doute dans ces frappes, il est légitime de s’interroger jusqu’où l’Iran peut-il tolérer la passivité d’Assad et de Poutine face aux frappes israéliennes? Comment la République islamique peut-elle s’en défendre ou riposter? Quel serait le rôle du Hezbollah dans sa stratégie? Le régime des Mollahs iraniens a-t-il encore les moyens de tenir simultanément plusieurs fronts? Il est embourbé en Irak, en Syrie et au Yémen et lutte contre son propre peuple pour sa survie à l’intérieur? En attendant les réponses à ces questions légitimes et l’identification des auteurs de ces raids, la chasse des iraniens se poursuit.
Paolo S.