Une cyberattaque sophistiquée qui a eu lieu le 9 mai contre le port iranien de Shahid Rajaee est une vengeance pour la tentative infructueuse de Téhéran d’attaquer l’infrastructure de la société Mekorot en avril dernier.
Des responsables américains et étrangers disent qu’une attaque la semaine dernière contre une installation portuaire iranienne semble provenir d’Israël, a rapporté lundi le Washington Post. L’attaque du 9 mai a en effet visé le trafic maritime au terminal portuaire iranien de Shahid Rajaee. Les ordinateurs qui régulent le flux des navires, des camions et des marchandises se sont tous arrêtés en même temps, créant des embouteillages massifs sur les voies navigables et les routes menant aux installations. Les responsables iraniens ont reconnu plus tard qu’un pirate étranger inconnu avait brièvement mis les ordinateurs du port hors ligne. Des responsables du renseignement et de la cybersécurité au courant de l’affaire ont déclaré au Washington Post que l’attaque, qui a mis hors service le trafic autour du port pendant plusieurs jours, a été perpétrée par des agents israéliens, probablement en représailles à une tentative antérieure de l’Iran de pénétrer dans des ordinateurs qui exploitent les systèmes de distribution d’eaux ruraux en Israël. Un responsable de la sécurité d’un gouvernement étranger qui a surveillé l’incident du 9 mai a qualifié l’attaque de « très précise » et a déclaré que les dommages au port iranien étaient plus graves que ceux décrits dans les comptes officiels iraniens, et qui a créé un « désarroi total ». (Médias/TV/Agences)