(Rome, Paris, 20 décembre 2025). Les forces aériennes américaines ont lancé une vaste opération militaire en Syrie, menant des frappes et des tirs d’artillerie contre des dizaines de sites liés à l’État islamique. Cette offensive intervient en représailles à l’assassinat de deux soldats américains et d’un interprète, attribué à un tireur, ancien membre des forces de sécurité de tyran Assad et affilié au groupe djihadiste
Les États-Unis ont lancé une série de frappes aériennes contre des objectifs liés à l’État islamique en Syrie. Il s’agit de la riposte de l’administration Trump à l’assassinat de deux soldats et d’un interprète américains. Selon les informations disponibles, les victimes auraient été abattues par un tireur d’élite, ancien membre des forces de sécurité de Damas et affilié à l’EI. A la suite de l’attaque, des avions de chasse et des hélicoptères d’attaque américains ont pris pour cible des dizaines d’installations dans différentes zones du centre de la Syrie, rapporte la chaine italienne «Tgcom24».
Des sources américaines citées par la presse ont décrit une opération de grande envergure. Outre les avions, l’armée américaine aurait également utilisé l’artillerie pour frapper des dizaines d’installations liées à l’État islamique. Parmi les cibles figuraient des dépôts d’armes et des bâtiments servant à coordonner les opérations du groupe djihadiste.
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Un responsable anonyme a qualifié l’opération d’«attaque massive», qui devrait durer plusieurs heures, jusqu’aux premières heures du matin en Syrie. D’après la même source, les opérations sont concentrées sur plusieurs sites de la région centrale du pays.
Donald Trump : nous infligeons à l’EI une riposte vigoureuse
A la suite du massacre brutal de courageux patriotes américains en Syrie par Daech, les États-Unis «infligent une riposte vigoureuse, comme je l’avais promis, aux terroristes responsables», a écrit Donald Trump sur son canal Truth, affirmant que «nous frappons durement les bastions de Daech en Syrie, un pays ensanglanté et en proie à de nombreux problèmes, mais qui a un avenir prometteur si Daech est éradiqué». Le gouvernement syrien «dirigé par un homme qui œuvre sans relâche pour redonner à la Syrie sa grandeur, est pleinement solidaire», a ajouté le président américain.
Cette démonstration de force en Syrie illustre la volonté de Donald Trump d’affirmer une posture de fermeté face au terrorisme, en revendiquant une action rapide et décisive et en ciblant directement l’État islamique. Elle intervient cependant dans un contexte international marqué par l’enlisement du conflit en Ukraine, où les perspectives de règlement restent incertaines.
Un double discours, entre action assumée sur le théâtre syrien et prudence affichée en Ukraine, révèle une hiérarchisation des crises fondée autant sur des considérations politiques que stratégiques, et alimente les interrogations sur la cohérence de la politique étrangère américaine.
Selon un ex-officier italien, cette posture offensive (en Syrie) contraste nettement avec son discours et son immobilisme sur le dossier ukrainien, où les déclarations appelant à la retenue ou à une issue négociée ne se traduisent par aucune initiative concrète.