La Cour suprême entamera dimanche des délibérations sur la validité de l’accord de coalition gouvernementale conclu il y a deux semaines entre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le leader centriste Benny Gantz.
En deux jours d’audience, 11 juges entendront huit pétitions distinctes qui ont été déposées afin de contrecarrer le pacte politique, et ce, à quelques jours seulement de la date d’échéance, jeudi, pour traduire l’accord Gantz-Netanyahou en gouvernement validé par le Parlement. Au cœur de ces plaintes, deux grandes questions: le gouvernement d’union est-il légal et Benyamin Netanyahou peut-il diriger le prochain gouvernement malgré son inculpation? Mais dans un avis à la Cour suprême, le procureur général Avichaï Mandelblit a estimé qu’il n’y avait pas ici « matière à intervenir pour la justice ». Le procès du Premier ministre qui devait s’ouvrir à la mi-mars a été repoussé à la mi-mai, en raison de la pandémie de coronavirus.
Par ailleurs, les détracteurs de l’accord ont dénoncé certaines clauses, affirmant qu’elles ne respectaient pas les lois fondamentales du pays, notamment celle de la tenue d’élections dans trois ans, alors que la loi prévoit une mandature de quatre années. En cas de rejet de l’accord par la justice, le Likoud, parti de Benyamin Netanyahou, a déjà fait savoir que cette décision précipiterait Israël dans un quatrième tour d’élections législatives. (Médias)