(Rome, 22 août 2025). Dans un contexte de tensions régionales persistantes et de recomposition des équilibres stratégiques au Moyen-Orient, l’Iran renouera le dialogue le 26 août avec les principales puissances européennes. Ces pourparlers visent à relancer (entre autres) les négociations sur le nucléaire iranien, au moment où les enjeux énergétiques et sécuritaires prennent une dimension accrue sur la scène internationale
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s’est entretenu par téléphone avec ses homologues des pays dits «E3» et avec la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas.
Les pourparlers de l’Iran avec la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Union européenne se poursuivront mardi prochain au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, l’a annoncé sur sa chaîne Telegram dans un communiqué publié à l’issue de son entretien téléphonique avec ses homologues de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni (les pays dits «E3», qui avaient négocié un accord avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien) ainsi qu’avec la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas.
Selon l’agence italienne «Nova News», au cours de la conférence téléphonique, M. Araghchi a présenté «la position de la République islamique d’Iran concernant le mécanisme connu sous le nom de «snapback» et les responsabilités des trois pays susmentionnés et de l’UE à cet égard». Le chef de la diplomatie iranienne a notamment souligné «l’absence de légitimité juridique et morale de ces pays pour recourir à un tel mécanisme», mettant également en garde contre «les conséquences d’un tel acte».
Araghchi a réitéré que son pays, «tout en agissant avec fermeté pour sa défense, n’a jamais abandonné la voie diplomatique et reste prêt à accepter toute solution diplomatique garantissant les droits et les intérêts du peuple iranien». Concernant la proposition européenne de proroger la résolution 2231 afin de laisser plus de temps à la diplomatie, le ministre a précisé que «cette décision relève en dernier ressort du Conseil de sécurité des Nations Unies. Et, bien que l’Iran ait des positions et des points de vue de principe sur cette question, Téhéran n’entend pas s’engager dans ce processus». M. Araghchi a toutefois ajouté que Téhéran consulterait et échangerait avec ses partenaires au Conseil de sécurité sur l’impact d’une telle initiative et la voie à suivre.
De leur côté, selon le même communiqué, les ministres des Affaires étrangères de la «troïka européenne» et la Haute Représentante de l’UE ont réaffirmé leur disponibilité à travailler à une solution diplomatique.