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Un navire russe repéré dans le détroit de Sicile, l’armée italienne déploie un avion de surveillance depuis Sigonella

(Rome, 11 juillet 2025). Un remorqueur de la marine russe a fait route vers l’est à une vitesse d’environ 11 nœuds. Un ATR P-72A de l’armée de l’air italienne a décollé

Les projecteurs sont braqués sur les dernières manœuvres russes dans les eaux italiennes. La vigilance reste de mise et le protocole de sécurité est prêt à être activés si nécessaire. Voici ce qui s’est passé ces dernières heures dans le détroit de Sicile, traversé par le Jakob Grebelsky : un remorqueur de la marine russe, le MB-119, a commencé à se diriger vers l’est à une vitesse d’environ 11 nœuds. L’information a été rapportée par le site web Itamilradar, nous explique Luca Sablone dans le quotidien «Il Giornale», qui rappelle que le navire était entré en Méditerranée début juillet accompagné du sous-marin de classe Kilo Novorossiysk.

À ce stade, il n’est pas possible d’affirmer avec certitude que les deux bâtiments naviguent ensemble. Cependant, étant donné qu’ils voyagent en parallèle depuis leur départ de Saint-Pétersbourg, il est tout à fait plausible qu’ils participent à la même mission. Cette hypothèse est même considérée comme raisonnable.

Naturellement, le passage du MB-119 dans le détroit de Sicile n’est pas passé inaperçu. Mercredi, dans l’après-midi, il a été attentivement observé par un ATR P-72A de l’armée de l’air italienne (immatriculé MM62281), qui a décollé de la base aérienne de Sigonella. L’appareil a ensuite effectué plusieurs orbites au-dessus de la zone où naviguait le remorqueur. La situation a été constamment surveillée.

Itamilradar note qu’il s’agit de la deuxième fois, récemment, qu’un sous-marin, escorté par un remorqueur, pénètre en Méditerranée. Le dernier incident remontait à décembre dernier, lorsque la marine russe avait perdu l’accès à sa base de soutien de Tartous en Syrie. À l’époque, l’événement avait été interprété comme une démonstration de force, «car l’absence de base logistique limite considérablement les capacités opérationnelles et l’autonomie d’un sous-marin aussi éloigné de ses eaux territoriales». En bref, l’absence de base de soutien logistique représente encore aujourd’hui un défi majeur.

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Le 26 décembre 2024, un ATR P-72A de l’armée de l’air italienne avait décollé de la base aérienne de Sigonella pour survoler à basse altitude un convoi de navires russes naviguant au nord de Bizerte, en Tunisie. À ce moment-là, la flottille russe, entrée en Méditerranée quelques jours plus tôt, effectuait sa route vers l’est. Plus précisément, trois navires approchaient du détroit de Sicile.

L’attention s’était alors portée sur le cargo Sparta et deux navires de débarquement de la marine russe, l’Ivan Gren et l’Aleksandr Otrakovskiy. «Ils se dirigeaient manifestement vers la Syrie pour transporter du matériel militaire dans le cadre du retrait russe de la région», avait écrit le site web Itamilradar.

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