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Gaza : le Hamas se dit prêt pour une trêve. Une perspective pour un cessez-le-feu

(Paris, Rome, 04 juillet 2025). Le Hamas est ouvert à une nouvelle proposition de trêve avec Israël, laissant entrevoir des perspectives de négociation à l’approche de la visite de Benyamin Netanyahu à Washington

Une source de la chaîne qatarie «Al-Arabi» ont rapporté que «le Hamas a répondu positivement à la proposition américaine de cessez-le-feu et à son contenu, tout en demandant des modifications ‘mineures‘». L’information est reprise par les médias israéliens. Un signe d’espoir apparaît dans le paysage dévasté de Gaza. Le Hamas a annoncé vendredi avoir entamé des consultations internes avec les autres factions palestiniennes concernant une nouvelle proposition de trêve avec Israël, une initiative qui pourrait préluder à la reprise des négociations pour un cessez-le-feu, comme le rapporte l’agence italienne «AGI».

Les demandes du Hamas

Une source proche du Hamas a déclaré au site israélien Ynet que les amendements réclamés par l’organisation comprennent : la réorganisation du mécanisme d’envoi de l’aide humanitaire conformément aux accords précédents. Le Hamas a appelé au retrait du Fonds humanitaire pour Gaza de la bande ; au retrait des forces de Tsahal des positions convenues dans le précédent accord de cessez-le-feu.
Autre exigence : l’engagement à ne pas reprendre les combats après le cessez-le-feu de 60 jours, tout en garantissant la poursuite des négociations sous l’égide de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis. Ces discussions garantiraient uniquement la poursuite du processus, sans obligation sur ses résultats.

Le Hamas a publié un communiqué officiel indiquant avoir transmis aux médiateurs «une réponse positive». Le communiqué précise que «l’organisation a terminé ses consultations internes et avec les factions palestiniennes sur la dernière proposition des médiateurs pour un cessez-le-feu à Gaza». Selon le communiqué, «le Hamas est prêt à entamer immédiatement un cycle de négociations sur le mécanisme de mise en œuvre de l’accord».

Peu après, le Jihad islamique, principal mouvement palestinien allié du Hamas, a soutenu le principe des négociations. Dans un communiqué, il a dit vouloir «aller vers un accord» tout en demandant des «garanties supplémentaires» permettant d’assurer qu’Israël «ne reprendra pas son agression» une fois les otages libérés.

Pressions internationales et rôle des États-Unis

Cette déclaration prend tout son sens à l’approche de la visite du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à Washington, prévue lundi, où le président Donald Trump plaide pour une fin du conflit.

La guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, a donné lieu à une offensive israélienne dévastatrice visant à détruire les miliciens du groupe et à libérer tous les otages.

Trêves précédentes et nouvelle proposition

Jusqu’à présent, deux trêves précédentes, négociées par le Qatar, l’Égypte et les États-Unis, avaient abouti à des suspensions temporaires des combats et à l’échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.

Dans un communiqué officiel, le mouvement précise qu’il «mène actuellement des consultations avec les dirigeants des forces et factions palestiniennes concernant la proposition reçue des médiateurs».

Positions de Netanyahu et de Trump

Quelques heures plus tôt, sous une intense pression interne concernant le sort des otages, Netanyahu avait réitéré son «engagement absolu à garantir le retour de tous nos kidnappés, tous sans exception».

Sur le front américain, le président Trump avait exprimé jeudi son souhait de voir la population de Gaza vivre en sécurité, ajoutant qu’elle «avait vécu l’enfer».

Contenu de la nouvelle proposition

Selon une source palestinienne proche des négociations, la nouvelle proposition ne s’écarte pas substantiellement des termes déjà présentés par les États-Unis. L’offre comprendrait une trêve de 60 jours durant laquelle le Hamas devrait libérer la moitié des otages israéliens encore en vie à Gaza, estimés à 22, en échange de la libération par Israël d’un nombre non précisé de détenus palestiniens.

Sur les 251 otages capturés lors de l’attaque du 7 octobre, 49 sont toujours retenus dans la bande de Gaza. Tsahal estime que 27 d’entre eux sont probablement morts.

Situation militaire et humanitaire

Parallèlement, les opérations militaires se poursuivent. L’armée israélienne a confirmé avoir frappé des cibles supposées du Hamas sur tout le territoire, de la ville de Gaza au nord à Khan Younes et Rafah au sud, où les combats se sont récemment intensifiés.

Après près de 21 mois de guerre, la situation humanitaire demeure catastrophique pour plus de deux millions d’habitants de la bande de Gaza.

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