(Rome, 13 avril 2025). Ce qui s’est passé à Soumy restera dans l’histoire comme le «massacre du dimanche des Rameaux», perpétré par l’armée russe contre la ville ukrainienne. Vers 10h15, alors qu’une foule de fidèles affluaient pour les célébrations, deux missiles balistiques ont été lancés sur le centre-ville. Au moins 34 personnes sont mortes, dont 2 enfants, et plus de 117 ont été blessées. Les journalistes présents sur place ont filmé une longue rangée de sacs mortuaires contenant des corps gisant sur le bord de la route, tandis que les pompiers tentaient d’éteindre les incendies provoqués par le raid.
«Seul un salaud peut agir de la sorte», a commenté avec fureur le président ukrainien Volodymyr Zelensky. «Les missiles ennemis frappent une rue ordinaire de la ville, la vie de tous les jours : des maisons, des établissements d’enseignement, des voitures sur la route… Et cela se produit un jour où les gens vont à l’église : le dimanche des Rameaux, la fête de l’entrée du Seigneur à Jérusalem». «Une réponse forte de la communauté internationale est nécessaire», a ajouté Zelensky. «Nous avons besoin que le monde traite la Russie comme on traite un terroriste», a-t-il dit, comme le rapporte «Il Tempo».
Réactions internationales
La condamnation des dirigeants européens a été unanime. Le président français Emmanuel Macron a dénoncé le «mépris flagrant de Moscou pour la vie humaine, le droit international et les efforts diplomatiques du président Trump». Le Premier ministre britannique Keir Starmer s’est dit «consterné» et a appelé Poutine à un «cessez-le-feu immédiat, total et sans conditions». Le chancelier allemand Olaf Scholz a qualifié le raid russe de «barbare», tandis que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné le travail continu de l’UE pour «mettre fin à l’effusion de sang et parvenir à une paix juste et durable, aux conditions imposées par l’Ukraine».
«Une attaque russe horrible et ignoble», a commenté la présidente du Conseil, Giorgia Meloni, qui a ajouté : «Je condamne fermement ces violences inacceptables, qui vont à l’encontre de tout engagement véritable en faveur de la paix».
Des États-Unis aussi, les réactions ont été très fermes envers Moscou. «L’attaque d’aujourd’hui dépasse les limites de la décence», a écrit l’envoyé spécial américain pour l’Ukraine, Keith Kellogg, dans un message publié sur X. «Des dizaines de civils ont été tués et blessés. En tant qu’ancien chef militaire, je comprends le concept de «frappes ciblées», et ceci ne l’ai pas. C’est pourquoi le président Trump travaille activement pour mettre fin à cette guerre», a-t-il ajouté.