(Rome, Paris, 13 février 2025). Le Wall Street Journal rapporte l’information, citant des responsables de l’administration américaine
Les services de renseignement américains estiment qu’Israël planifie une série d’attaques contre des sites nucléaires iraniens dans les mois à venir, afin de tirer parti de la faiblesse actuelle de l’Iran. C’est ce que rapporte le «Wall Street Journal», qui cite des responsables de l’administration. L’analyse révèle qu’Israël aurait poussé l’administration Trump à soutenir ces attaques, estimant que le nouveau président serait plus enclin à participer à une attaque que Joe Biden. Selon les Renseignement américains, écrit Francesca Salvatore dans le quotidien «Il Giornale», Israël craint que la fenêtre qui lui permet d’arrêter le programme nucléaire de Téhéran ne soit en train de se refermer.
Des responsables militaires américains estiment qu’une éventuelle attaque israélienne contre les sites nucléaires iraniens lourdement fortifiés, nécessiterait probablement un soutien militaire et des munitions américaines, compte tenu de leur complexité. Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu n’a pas répondu aux demandes de commentaires, et l’armée israélienne a, quant à elle, refusé de commenter.
Durant la transition présidentielle, certains membres de l’équipe de Trump ont envisagé la faisabilité pour Israël de lancer des frappes préventives sur des sites nucléaires, y compris que les forces américaines se joignent à l’aviation de Tel-Aviv dans une campagne de bombardements. Désormais président, Trump a déclaré qu’il préférait une solution négociée, bien qu’il ne recule pas d’un iota sur un nouvel accord nucléaire. La semaine dernière, Trump a signé un mémorandum sur la sécurité nationale pour réimposer sa politique de «pression accrue» sur Téhéran et n’a pas exclu de soutenir les frappes israéliennes si les négociations qu’il préconise échouaient.
L’Iran a annoncé avoir officiellement démarré samedi la ligne de production d’hexafluorure d’iridium (IR46) sur son site nucléaire de Shahid Raissi à Ispahan, malgré la pression des États-Unis visant à limiter le programme nucléaire iranien. L’hexafluorure d’iridium (IR46) a de multiples applications, notamment la curiethérapie, la radiographie médicale à faible dose et la production d’IR192, qui sert de substitut au cobalt en radiothérapie. Avec la production réussie de l’IR46, l’Iran prétend rejoindre un groupe restreint de pays disposant de cette technologie avancée, ouvrant ainsi la possibilité d’exporter le produit vers d’autres pays.
Sous pression pour l’enrichissement de l’uranium et de ses activités nucléaires secrètes présumées, l’Iran continue de soutenir que son programme nucléaire est uniquement destiné à des fins pacifiques et au progrès scientifique.
Alors que le président Trump s’est déclaré ouvert aux négociations, le guide suprême iranien Ali Khamenei a fermement rejeté l’idée, qualifiant les pourparlers avec Washington d’imprudents et déshonorants. Khamenei a critiqué Washington pour son retrait de l’accord nucléaire de 2015, le qualifiant de trahison.