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L’échange entre la Russie et l’Iran : des avions de chasse pour les ayatollahs

(Rome, Paris, 19 décembre 2024). Les ayatollahs attendent les avions de chasse russes pour accroître leurs capacités offensives et défensives dans le domaine aérien. Un lot d’avions de combat multi-rôles Sukhoi Su-35S et Su-30SM de quatrième génération est au centre d’un «va-et-vient» entre Moscou et Téhéran. Mais l’arrivée des deux premiers chasseurs, démontés et dans le plus grand secret, devrait indiquer l’approche d’une nouvelle variable dans les déploiements au Moyen-Orient.

Selon des sources allemandes (non confirmées), l’Iran aurait reçu ses deux premiers avions de combat Su-35 à la mi-novembre. La nouvelle, publiée par le portail «Flugrevue», a été reprise par plusieurs journaux ces dernières semaines, peut-être en attente d’une confirmation ultérieure. Mais ce qui est important, comme le révèle Davide Bartoccini dans «Inside Over», est que cette «arrivée», ainsi que la fourniture d’entraîneurs modernes de type Yak-130, directement liés à l’acquisition des chasseurs et à la préparation des pilotes qui les piloteront, constitue un signe clair d’un «développement significatif» dans les efforts de l’Iran afin de moderniser son armée de l’air.

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L’armée de l’air de la République islamique d’Iran, IRIAF, aurait commandé 50 appareils destinés à remplacer son ancienne flotte composée d’avions à réaction de fabrication américaine, héritage du Chah, et d’appareils de production soviétique produits par Sukhoi (Su-24 et Su-25). Ces deux premiers avions auraient été démontés et transportés à bord d’un avion de transport russe Antonov AN-124, mais il est probable, selon d’autres informations, que l’Iran ait accordé une licence de production dans ses usines. Actuellement, les deux avions se trouveraient sur la base de Hamadan.

Classé « Flanker-E» dans le code OTAN d’identification, le Su-35 est un chasseur multi-rôle doté de systèmes avancés pouvant atteindre une vitesse de Mach 2,25, et qui grâce à rayon d’action de 3.600 kilomètres et son armement, il pourrait constituer une véritable menace contre quiconque souhaiterait violer l’espace aérien de Téhéran. Tout en renforçant les capacités opérationnelles offensives de l’armée de l’air de Téhéran.

Selon les rapports analysés par «Defence Analysis», qui suit le dossier depuis des années, l’Iran entend produire entre «48 et 72 avions de combat Su-35», et un nombre indéterminé de Su-30SM pour remplacer entièrement l’ancienne flotte de chasseurs actuellement «impuissants» face aux agressions des chasseurs israéliens. Ces derniers, grâce à leur efficacité et à l’expérience acquise sur le terrain, ont violé l’espace aérien iranien presque sans être dérangés pour frapper des sites militaires et industriels lors des deux «raids de représailles» dans le conflit actif au Moyen-Orient.

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Il est tout aussi intéressant de noter «l’échange de technologies létales» entre l’Iran et la Russie dans le contexte des conflits en cours qui confirme une alliance solide entre les deux pays. Lorsque Moscou a eu besoin de «drones kamikaze» à déployer sur le front ukrainien et à les produire à faible coût, Téhéran a fourni son propre Shahed-136. Maintenant que Téhéran a dû se rendre compte qu’il était peut-être temps de moderniser sa flotte aérienne, l’allié (Moscou) a réagi.

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