(Rome, 15 décembre 2024). Israël et le Hamas s’acheminent vers un accord de cessez-le-feu et de libération des otages, mais Tel-Aviv s’oppose à la libération de Marwan Barghouti
Le nouveau gouvernement syrien doit inclure dans son programme la tenue d’élections. C’est la promesse faite par le chef djihadiste Ahmad Al-Charaa (dit Abou Mohammad al-Joulani) qui contrôle une grande partie du pays. Une promesse formulée aux micros d’Al-Jazeera et qui intervient, non sans hasard, au moment même où le sommet d’al Aqaba appelle à la mise en place d’un «gouvernement inclusif» en Syrie dans un pays qui est, au moins formellement, «uni» et «stable», écrit «La Stampa».
Le jour où l’EI a refait surface dans le centre de la Syrie, tuant six bergers, Israël poursuivait sa campagne de raids aériens contre des cibles militaires dans les zones syriennes proches de la frontière poreuse avec le Liban, où le Hezbollah apparaît toujours plus encerclé et affaibli, après sa décapitation par Tsahal. Jusqu’à présent, al-Charaa et ses colonels, qui dirigent jusqu’en mars un «gouvernement de transition», formé sans consultations avec les forces politiques syriennes, n’ont pas clairement condamné les attaques israéliennes visant à décimer ce qui reste de l’armée de l’ancien raïs. Al-Charaa a déclaré qu’il n’était pas en conflit avec Israël et que ses forces ne seraient de toute façon pas en mesure de mener une campagne (militaire) contre l’État hébreu.
L’ancien chef d’al Qaïda, qui veut apparaître comme un modéré, a ajouté que dans le passé, Israël avait opéré en Syrie sous le prétexte de la présence iranienne, mais que maintenant, après le départ des Iraniens, «il n’y a plus d’excuses pour une intervention étrangère». La Russie réduit également sa présence militaire directe en Syrie qui dure depuis des décennies. Moscou a en effet annoncé son retrait du nord du pays, à la frontière avec la Turquie, et des régions montagneuses de la côte, en maintenant (pour l’heure) les deux bases en Méditerranée, la base navale de Tartous et la base aérienne de Hmeimim (Lattaquié).
Entre-temps, un accord de cessez-le-feu et de libération des otages entre Israël et le Hamas pourrait aboutir peut-être avant la fin de l’année. Un haut responsable israélien l’a révélé vendredi soir à la Douzième chaîne et un dirigeant du Hamas l’a réitéré samedi à un journal saoudien. Cependant, une autre source égyptienne importante a déclaré au journal libanais proche du Hezbollah, al Akhbar, qu’Israël s’opposait à la demande du Hamas de libérer, parmi les détenus palestiniens devant être échangés contre des otages, un haut responsable des services de sécurité, le chef du Fatah Marwan Barghouti. Ce dernier purge cinq peines de prison à perpétuité dans une prison israélienne pour avoir participé à trois attentats terroristes au cours desquels cinq Israéliens sont morts pendant la Seconde Intifada.