L’Espagne refuse deux navires arrivant des États-Unis, «transportant des armes pour Israël»

0
76

(Rome, 08 novembre 2024). Selon le média israélien «Ynetnews», un porte-parole du ministère espagnol des Affaires étrangères a annoncé aujourd’hui que les navires Maersk Denver, parti de New York le 31 octobre, et Maersk Saltaire, parti de New York le 4 novembre, ne seront pas autorisés à accoster en Espagne suite à des soupçons selon lesquels les navires transportent des armes destinées à Israël.

Cette décision a été prise après qu’Enrique Santiago, un parlementaire ibérique, ait demandé au procureur général d’intervenir, arguant que l’accostage des navires viole le droit pénal du pays. Depuis un certain temps déjà, des militants du pays font pression sur le gouvernement pour qu’il interdise le passage en Espagne des navires liés au conflit au Moyen-Orient. Les efforts déployés par des groupes d’activistes visant à empêcher l’envoi de fournitures militaires à Israël ont pris une nouvelle tournure depuis que des appels ont été lancés pour mettre fin aux autorisations d’escale pour les navires de Maersk Line Limited. Des groupes se faisant appeler Progressive International et le Mouvement de la jeunesse palestinienne ont indiqué qu’au moins 25 cargaisons étaient à bord de navires faisant escale au port d’Algésiras, rapporte «Il Giornale».

Maersk Line Limited est une filiale du célèbre groupe Maersk qui exploite des navires battant pavillon américain et dotés d’équipages américains grâce à des subventions du gouvernement des Etats-Unis. Une part importante de ses cargaisons est constituée de biens et d’équipements appartenant au gouvernement, y compris des marchandises militaires. Le Maersk Denver a quitté New York le 31 octobre, son premier port étant déclaré sur son AIS et son programme publié sous le nom de Tangiers Med 2. Il devrait se rendre à Oman, aux Émirats arabes unis, au Pakistan et en Inde. Maersk Seletar a quitté New York le 4 novembre et indique à son programme Algésiras comme premier port. Il est également prévu qu’il se poursuive sa route vers Oman, les Émirats arabes unis, le Pakistan et l’Inde.

En mai de cette année, Madrid a annoncé sa politique d’interdiction des navires chargés de matériel militaire à destination d’Israël, ce qui a entraîné une interdiction des escales dans les ports. Au printemps dernier, des activistes ont pris pour cible d’autres navires, dont un cargo danois, le Marianne Danica, qui s’est vu refuser l’autorisation d’accoster.

Les mêmes groupes ont ciblé un autre navire, le Borkum, appartenant à des Allemands, mais dans ce cas, le gouvernement espagnol a déclaré que la cargaison était autorisée parce qu’elle était destinée au gouvernement tchèque. Les activistes ont également tenté d’empêcher un pétrolier OSG d’accoster à Gibraltar.