Liban : le nouveau leader du Hezbollah fait piètre figure : «une trêve ? Selon nos conditions»

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(Rome, 30 octobre 2024). «Nous continuons à nous battre et nous ne demanderons pas un cessez-le-feu, a déclaré Naim Qassem dans son premier discours à la télévision. Si les Israéliens veulent arrêter, ce sera selon nos conditions et les négociations n’ont pas encore donné de résultats»

Le Hezbollah cogite, et réfléchit désormais à la politique internationale, en mettant l’accent sur les prochaines élections présidentielles aux États-Unis. Voici ce qu’a déclaré Naim Qassem, le nouveau leader du «parti de Dieu», lors de son premier discours télévisé depuis qu’il a pris la direction du mouvement à la place de Hassan Nasrallah, éliminé dans un raid israélien. «Il semble que les élections américaines marqueront un tournant dans la guerre». Selon le vainqueur, émet l’hypothèse de Qassem, nous saurons si la guerre continuera ou non et de quelle manière.

Le nouveau leader du Hezbollah a ensuite ajouté : «Les pertes israéliennes sur le terrain pèseront sur leurs décisions, puisque l’ennemi n’a réussi à atteindre aucun de ses objectifs». La ligne du mouvement est ferme : les miliciens du Hezbollah entendent «continuer les combats et nous ne demanderons pas de cessez-le-feu». Une épreuve de force, du moins en paroles. Un dirigeant qui vient de prendre ses fonctions ne peut certainement pas faire preuve de peur et de faiblesse, écrit Orlando Sacchelli dans «Il Giornale».

Il convient de souligner un détail très intéressant. Les propos de Qassem interviennent la veille de la visite en Israël de l’envoyé américain pour le Moyen-Orient, Amos Hochstein. Il est question de discuter des détails d’un éventuel cessez-le-feu au Liban. «La position du Hezbollah sur les négociations de cessez-le-feu, souligne Qassem, est conforme à celle de Nabih Berri (président du parlement libanais, ndlr)», ne manquera pas de contredire Israël sur un point non secondaire. «Depuis la résolution 1701 de 2006, Israël a violé l’espace aérien libanais 39.000 fois en 17 ans. Il n’est pas vrai qu’Israël ait respecté cette résolution».