«La mort de Sinwar marque le début d’une nouvelle phase» : l’espoir de Giorgia Meloni pour le Moyen-Orient

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(Rome, 18 octobre 2024). «Avec la mort de Yahya Sinwar, le principal responsable du massacre du 7 octobre 2023 n’est plus là. Ma conviction est qu’une nouvelle phase doit maintenant commencer : il est temps que tous les otages soient libérés, qu’un cessez-le-feu immédiat soit proclamé et que la reconstruction commence à Gaza», a ainsi déclaré la Première ministre Giorgia Meloni, en déplacement en Jordanie. «Nous continuerons à soutenir avec détermination tous les efforts allant dans ce sens et pour la reprise d’un processus politique sérieux et crédible, conduisant à une solution à deux États», a-t-elle conclu, citée par «Il Tempo».

«Un compte ouvert» avec Yahya Sinwar le 7 octobre, le jour du «pire massacre contre Israël», a été réglé. Benyamin Netanyahu s’est ainsi adressé à ses concitoyens et à la communauté internationale pour célébrer l’assassinat du leader du Hamas survenu lors d’une opération de Tsahal dans la bande de Gaza, dans la région de Rafah. Peut-être l’élimination la plus importante après celles de son prédécesseur à la tête politique du groupe, Ismail Haniyé, et du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. En effet, les troupes israéliennes auraient attaqué un bâtiment après avoir alerté un groupe de miliciens qui s’y réfugiaient et auraient identifié, seulement plus tard, le corps d’un homme qui ressemblait à Sinwar. Des tests effectués, notamment dentaires, ont confirmé : l’insaisissable chef du Hamas, disparu depuis des semaines, était bien mort. Mais la bataille, a averti Netanyahu, «n’est pas terminée, nous continuerons de toutes nos forces jusqu’à ce que les otages restants soient ramenés chez eux. Nous devons atteindre les bastions du Hamas, car c’est là que se cachait ce tueur». C’est «la fin d’une puissance maléfique», désormais «le Hamas ne pourra plus contrôler la bande de Gaza», a-t-il insisté. Le président israélien, Isaac Herzog, a célébré l’élimination de Sinwar et a exhorté, dès maintenant, «à agir par tous les moyens pour libérer les 101 personnes kidnappées qui sont retenues prisonnières avec une terrible cruauté par les assassins du Hamas». Yoav Gallant, chef de la Défense d’Israël, a adressé un message aux habitants de Gaza : «Sinwar a terminé sa vie battu, persécuté et en fuite, non pas comme un commandant mais comme quelqu’un qui ne se souciait que de lui-même». Il a ensuite appelé les ennemis qui résistent encore dans l’enclave palestinienne à «libérer les otages et à se rendre». «Aucun terroriste n’est à l’abri de la main de Tsahal. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas récupéré toutes les personnes kidnappées et éliminé les monstres du Hamas», a-t-il dit.

La mort de Sinwar a également été saluée en Occident. Le président américain Joe Biden a parlé d’un «bon jour pour Israël, les Etats-Unis et le monde», tandis que son adjointe Kamala Harris a parlé de «justice rendue». Biden a également annoncé qu’il souhaitait discuter avec Netanyahu de la manière de mettre fin à la guerre maintenant que le Hamas a été définitivement décapité. Le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, qui se rendra en Israël et en Palestine lundi prochain, a déclaré : «Je pense que de ce point de vue, Israël a peut-être fait acte de légitime défense. J’espère que la disparition (de Sinwar) conduira à un cessez-le-feu à Gaza». L’enclave souffre depuis plus d’un an de l’offensive israélienne incessante. Parmi les plus de 42.000 victimes, on compte également au moins 16 personnes tuées lors d’un raid israélien au cours duquel une école de l’UNRWA située dans le camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, aurait été prise pour cible. L’armée israélienne affirme que la structure a été transformée par le Hamas et le Djihad islamique en salle de commandement. Une affirmation démentie par les miliciens palestiniens. Une trêve à Gaza pourrait également réduire les tensions au Liban où Israël poursuit ses opérations, aussi bien terrestres et qu’aériennes, pour affaiblir le Hezbollah. Les dernières attaques ont touché la région de Tyr, dans le sud du pays. L’alerte reste donc élevée parmi les troupes et dans les structures de la mission FINUL, qui ont été atteintes par les tirs israéliens ces derniers jours. Nous demandons à Israël de respecter rigoureusement les règles du droit international, de protéger la population civile innocente, le droit international et la FINUL, a réaffirmé à cet égard le ministre de la Défense, Guido Crosetto.