(Rome, 10 octobre 2024). La commission d’enquête de l’ONU s’apprête à publier son rapport sur la situation à Gaza dans lequel elle accuse Israël d’avoir commis des crimes de guerre
Une nouvelle attaque ciblée a eu lieu au Liban dans la soirée, au cœur de Beyrouth cette fois, entre les quartiers de Ras-El-Nabaa et Bourj-Abi-Haidar, et non pas à Dahiyé, le fief historique du Parti de Dieu au sud de la ville : deux victimes, neuf blessés, la cible ce serait Wafik Safa, beau-frère de Nasrallah, responsable de l’unité de coordination avec les agences de sécurité libanaises et médiateur en chef du Hezbollah, qui voit sa ligne de commandement décimée. Selon les informations fournies par les renseignements sur les déplacements des dirigeants, bon nombre d’entre eux auraient trouvé refuge en Iran, pays sous le prochain feu d’Israël, explique Silvia Brasca sur la chaine «TG LA7».
Attaque contre l’Iran
Tout devrait être déjà planifié, ce soir au centre de la Défense à Tel-Aviv, lors de la réunion du Cabinet de sécurité, un Conseil des ministres élargi, le plan de réponse à l’attaque de missiles iraniens du 1er octobre, la nature de l’opération et le timing exact seront illustrés. Selon plusieurs sources, Benyamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant n’auront aucune difficulté à être autorisés à décider de la date et des modalités de l’attaque. «Elle sera mortelle, précise et surtout surprenante». Une proclamation agressive pour un plan que le président américain Biden, lors de l’appel téléphonique d’hier, a tenté de limiter à des objectifs militaires conventionnels.
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L’agenda de la guerre respecte toujours le calendrier religieux : demain au coucher du soleil commencera Yom Kippour, la célébration juive la plus profonde, celle du Jour des Expiations, qu’Israël interrompt toute activité plus que n’importe quelle autre fête et sera quasiment à l’arrêt, mais les rabbins ont déjà donné une dispense pour enfreindre les préceptes religieux. L’ordre d’attaquer pourrait également être donné au Yom Kippour. Aujourd’hui encore, le porte-parole du gouvernement parle d’une action défensive et non de représailles.
Le rapport de l’ONU sur la situation à Gaza
Les termes ont leur importance dans ce conflit, et la Commission d’enquête internationale indépendante des Nations Unies est sur le point de publier son rapport sur la situation à Gaza, et dans les avant-premières, elle écrit clairement qu’Israël «commet des crimes de guerre et le crime contre l’humanité défini comme extermination avec des attaques incessantes et délibérées contre le personnel et les installations médicales». De Gaza, les images dramatiques de l’attaque de Jabaliya, il n’y a aucune zone de la bande qui ne connaît d’opérations militaires, et l’Unicef dénonce les scènes horribles de l’école de Roufaida, où de nombreuses mères et enfants faisant la queue devant un point de traitement contre la malnutrition, ont été tués et blessés lors d’une frappe aérienne qui a fait 28 morts selon le Croissant-Rouge.
L’UNRWA nominé pour le prix Nobel de la paix
Des propos très durs qui ont été répétés en vain ces derniers mois. La remise du prix Nobel de la paix à Oslo est également attendue demain : l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour le sauvetage des réfugiés palestiniens, qui figure sur la liste noire d’Israël pour la collusion de certains de ses employés à Gaza qui auraient participé aux côtés du Hamas au massacre du 7 octobre, figurerait parmi les candidats.