L’assaut ukrainien contre la Russie : un raid aux drones et une attaque informatique

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(Rome, 07 octobre 2024). Un incendie s’est déclaré tôt le matin dans un dépôt pétrolier russe à Feodosia, en Crimée, à la suite d’une attaque de drones ukrainiens

L’armée ukrainienne a déclaré avoir mené une attaque contre un important terminal pétrolier près de Feodosia, une ville au large des côtes de Crimée sous contrôle russe. Au petit matin, un incendie, vraisemblablement provoqué par un raid effectué par des drones, a dévasté toute la zone. Les habitants ont rapporté avoir entendu plusieurs explosions puissantes vers 4h30 du matin, heure locale, peu avant l’éclatement des flammes. Dans la nuit, les aéroports de Belbek et de Saky ont également été touchés. L’opération menée par Kiev en Crimée n’est que la dernière d’une série de raids effectuées par les hommes de Volodymyr Zelensky pour endommager, voire détruire, les centrales énergétiques contrôlées par Moscou, comme le rapporte «Il Giornale».

Le raid qui secoue la Crimée

«Il y a un incendie au dépôt pétrolier de Feodosia. Les services d’urgence sont sur place. Aucune victime ni blessé n’a été signalé», a écrit sur Telegram Oleg Kryuchkov, conseiller du chef adjoint de Crimée installé par la Russie. La chaîne Telegram Astra a toutefois précisé plus tard que la structure en feu était le «Marine Oil Terminal», précédemment touché par des drones, en mars. Rappelons que le terminal de Feodosia est le plus grand de Crimée pour le traitement des produits pétroliers. À Sébastopol, il n’existe qu’un seul autre terminal de ce type.

L’explosion n’a fait aucune victime, mais les dégâts ont été importants. La BBC a expliqué que l’état d’urgence municipal avait été déclaré et que 300 personnes avaient été évacuées de Feodosia en raison de l’incendie. Des séquences circulant sur les réseaux sociaux montrent de la fumée s’élevant au-dessus du terminal frappé. Dans le même temps, le ministère russe de la Défense a déclaré avoir abattu 12 drones ukrainiens sur la péninsule sur un total de 21 véhicules aériens sans pilote lancés depuis Kiev.

L’attaque ukrainienne (et la montée des tensions)

L’état-major ukrainien a déclaré que les produits pétroliers expédiés depuis le terminal concerné étaient utilisés pour «répondre aux besoins de l’armée d’occupation russe». Kiev a répété à plusieurs reprises que les attaques contre les installations énergétiques russes n’étaient que des représailles aux attaques de Moscou contre ses propres sites (qui ont souvent laissé des millions d’Ukrainiens dans le noir).

L’explosion en Crimée s’est produite alors que les autorités de Kiev déclaraient que leurs forces aériennes avaient abattu dans la nuit 32 drones et deux missiles lancés par la Russie en direction de la capitale ukrainienne. Un missile Kinzhal a réussi à échapper aux défenses aériennes et a touché une zone autour de l’aéroport de Starokostiantyniv, dans la région de Khmelnytskyi.

La tension est donc très élevée. Entre-temps, les Pays-Bas ont livré le premier lot de chasseurs F-16 à l’Ukraine (le reste sera envoyé prochainement). «Pour la première fois, je peux déclarer officiellement que les premiers F-16 néerlandais ont été livrés à l’Ukraine. Le reste des 24 appareils sera livré dans les mois à venir», a déclaré le ministre néerlandais de la Défense Ruben Brekelmans.

L’autre type d’attaque de Kiev

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a parlé d’une «attaque informatique sans précédent» subie ces dernières heures par la société de télévision et de radio publique russe VGTRK. «Je tiens à exprimer mon soutien à l’équipe de VGTRK, a déclaré Peskov, notre holding d’État, l’une des plus importante, est confrontée à une attaque de piratage sans précédent contre son infrastructure numérique. A l’heure actuelle, elle déploie des efforts considérables pour surmonter les conséquences de cette attaque».

Les experts travaillent actuellement à «découvrir toutes les circonstances et comprendre où mènent les traces», a ajouté le porte-parole. Dans la nuit du 7 octobre, écrit l’agence TASS, des pirates ont attaqué les services en ligne de VGTRK. En conséquence, certaines chaînes et stations de radio rattachées au réseau n’étaient plus disponibles. Le service de presse de VGTRK a toutefois indiqué que l’attaque n’avait pas causé de dommages sidnificatifs au travail de l’entreprise de médias.