(Rome, 08 juin 2024). Le président américain à l’Elysée pour discuter de l’agenda du prochain G7
Un décor parfait et un protocole impeccable : l’arrivée à l’Arc de Triomphe, au cœur de la capitale, pour Joe Biden, était plus que symbolique. A l’issue des célébrations de l’anniversaire du Débarquement de Normandie, Emmanuel Macron, aux côtés de son épouse Brigitte, a accueilli le président américain et son épouse Jill avec le plus grand faste dû au chef de la nation qui, il y a 80 ans, fut décisif pour la libération de l’Europe du fascisme nazi. Le cortège présidentiel a ensuite traversé la capitale française jusqu’au Palais de l’Elysée, où se sont tenus le déjeuner et la réunion de travail des deux chefs d’Etat.
L’ordre du jour de la réunion
A l’ordre du jour figurent les dossiers centraux de la scène internationale, de l’Ukraine à la guerre de Gaza, mais aussi les équilibres géopolitiques dans l’Indo-Pacifique. Ce sont ces sujets qui seront au centre du G7 italien qui se tiendra la semaine prochaine et, à la mi-juillet, du sommet crucial de l’OTAN à Washington, comme le rapporte la chaine «TG LA7». Mais le message clair qui ressort de cette journée à Paris est que le dialogue est en bonne voie entre l’Elysée et la Maison Blanche. Tout cela à la veille du vote européen (les bureaux de vote en France ouvrent demain) et il ne fait aucun doute qu’en termes de glamour, le Président Macron a surpassé tous ses collègues dirigeants de l’Union pour la clôture de la campagne électorale.
Les implications électorales
Le président français, avec son étreinte à son grand allié américain, joue une carte décisive. En grande difficulté dans les sondages, dépassé par la droite lepéniste et menacé par la nouvelle vague socialiste, Macron ambitionne de se re-créditer auprès des Français comme l’homme de confiance sur la scène internationale.
«Sur les guerres d’aujourd’hui et les relations bilatérales, nous poursuivons avec le président Biden une feuille de route commune», a-t-il déclaré lors de la conférence de presse commune. C’est-à-dire : avoir confiance dans le progrès, dans la création d’emplois et dans la «décarbonation» de l’économie pour construire la paix en se tenant aux côtés de ceux qui résistent.
Les assurances de Biden
Joe Biden, face au Président français interventionniste, n’a pas manqué de soutien sans faille sur la guerre en Ukraine : «L’Europe entière est menacée par la Russie, Poutine ne s’arrêtera pas mais nous ne laisserons pas faire», a assuré le Président américain.
«Nous sommes également déterminés à exercer la pression nécessaire sur l’Iran», a pour sa part assuré Emmanuel Macron, qui, commentant la nouvelle de la libération des otages à Gaza, a rappelé qu’il était favorable à un cessez-le-feu immédiat. «Après neuf mois de conflit, la situation dramatique à Rafah et le bilan humain sont inacceptables», a-t-il réitéré.
«Jusqu’à ce que le dernier otage soit libéré, nous poursuivrons notre travail», a déclaré Joe Biden, qui rentrera demain aux Etats-Unis après avoir visité le cimetière militaire américain avec son épouse.