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France : un citoyen russe arrêté, soupçonné de vouloir commettre un attentat

(Rome, Paris, 05 juin 2024). L’homme, âgé de 26 ans, et qui a fini menotté, est originaire du Donbass et possède également un passeport ukrainien. Au moment de son arrestation, il présentait de graves brûlures. La police a trouvé dans l’hôtel du matériel et des produits pour fabriquer des bombes

L’ombre des attentats commandités par le Kremlin s’est abattue sur la France. Lundi 3 juin, un homme âgé de 26 ans originaire du Donbass, et titulaire des nationalités russe et ukrainienne, a été interpellé dans un hôtel de Roissy-en-France, en région Île-de-France. Selon des sources du Parquet national antiterroriste citées par la chaine BFMTV, la police a découvert sur place des produits et matériaux destinés à la fabrication d’engins explosifs, écrit «Il Giornale».

L’une de ces bombes artisanales a explosé et l’hôtel a été évacué. Au moment de son arrestation, l’homme âgé de 26 ans présentait de graves brûlures et, après avoir été soigné, il a été transporté à l’hôpital. Après avoir été soigné, il a été placé en garde à vue par les autorités. Quant aux explosifs, il semble qu’ils aient été conçus selon une ancienne méthode consistant à les connecter à un téléphone portable et à les activer via un appel téléphonique. Mardi 4 juin, le parquet national anti-terroriste français (PNAT) a officiellement ouvert une enquête pour «participation à une association de malfaiteurs terroriste» visant à organiser des attentats et pour détention de substances explosives ou produits incendiaires propres à la confection de bombes en relation avec «une entreprise terroriste». Et selon «Franceinfo», le PNAT précise que l’enquête est confiée à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Cette nouvelle confirme une nouvelle fois que la Russie a l’intention d’utiliser des agents disséminés dans différents pays européens pour mener des attaques visant à déstabiliser l’Union. Jusqu’à présent, des incendies ou tentatives d’incendies criminels ont eu lieu dans un entrepôt en Angleterre, une usine de peinture en Pologne, un magasin Ikea en Lituanie, une base militaire en Allemagne et dans certains bâtiments en Lettonie.

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«Les Russes ont commencé à tester leur capacité à recruter des étrangers pour différents types de sabotage. L’infrastructure du soutien militaire occidental à l’Ukraine n’est que la cible la plus évidente pour de tels tests», a déclaré Oleksandr V. Danylyuk du Royal United Services Institute, le centre qui surveille les opérations hybrides de Moscou. Selon l’expert, nous pourrions bientôt assister à des cas de violence tels que «des assassinats politiques et des attentats terroristes» et le pays le plus à risque serait la France.

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L’alerte a également été donnée par le chef de la diplomatie lituanienne Gabrielius Landsbergis, qui, lors du Conseil des Affaires étrangères de l’UE du 27 mai, a déclaré que Vilnius était en possession d’informations sur d’éventuelles activités subversives sur le Vieux Continent. «On parle d’activités hybrides dans la région baltique, en Pologne, dans d’autres pays, mais cela va au-delà.

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Nous savons que la Russie a l’intention d’organiser des détournements, voire d’organiser ce que l’on pourrait appeler des actes terroristes au sein des pays de l’OTAN», a-t-il déclaré. «Et elle n’agit de la sorte que parce qu’elle se sent invitée, parce que selon ses calculs, nous ne réagirons pas».

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