Le parti souverainiste des Forces libanaises «FL» a perdu ce dimanche le contact avec le responsable de la région de Byblos au sein du parti, Pascal Sleiman, a-t-on appris de sources proches des «FL».
Alors que le président du parti Samir Geagea, qui ne quitte que rarement son Quartier général situé à Meerab, s’est rendu ce soir au siège des «FL» dans la région de Byblos, de nombreuses personnalités et députés libanais ont réagi à cette disparition. Parmi lesquels, le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, qui a écrit sur X que «l’enlèvement de Pascal Sleiman est un incident très dangereux». Il a exprimé sa solidarité envers «les habitants de la région et les amis au sein du parti des FL».
Dans la soirée, le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, a effectué une série de contacts, notamment avec le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, et d’autres responsables de la sécurité, afin de les appeler à coordonner leurs efforts et intensifier l’enquête sur la disparition de Pascal Sleiman.
«Les différents services de sécurité se sont mobilisés pour retrouver la trace de Pascal Sleiman», a pour sa part assuré le ministre de l’Intérieur Bassam Mawlawi, qui a appelé la famille du cadre FL disparu pour l’assurer que les forces de l’ordre n’épargnent aucun effort pour le retrouver sans tarder.
Selon la presse locale, la tension et la colère grandissaient. Nombreux sont qui redoutent que le rapt soit motivé par des considérations politiques (et non politiques), le Hezbollah, un adversaire politique acharné des FL, étant omniprésent dans ce district.
Dans la soirée également, des partisans du parti, considéré comme le principal pilier des souverainistes, «FL», et de nombreux citoyens ont bloqué la circulation sur l’autoroute de Byblos, dans les deux sens, en signe de protestation contre le rapt de leur camarade, alors que des appels étaient lancés par le député de la région Ziad Hawat pour une fermeture de tous les établissements de commerce et autres, lundi, dans l’ensemble de ce département.
Il convient de rappeler qu’en août dernier, un responsable du même parti, Elias Hasrouni, avait disparu à Aïn Ebel, une ville située dans le sud du pays (fief du parti de Dieu), plus exactement dans le département de Bint Jbeil. Le 9 août, la police a annoncé qu’il avait été retrouvé mort et qu’une enquête avait été ouverte.