(Paris, Rome, 05 mars 2024). Les Houthis ont mené une opération militaire au cours de laquelle ils ont ciblé deux destroyers américains en mer Rouge
De nouvelles tensions sont signalées en mer Rouge, où les Houthis auraient mené une opération militaire visant deux destroyers de guerre américains.
Aucune autre rumeur n’a émergé pour le moment, si ce n’est que, comme l’a expliqué le porte-parole des rebelles yéménites, Yahya Saree, une « opération militaire de qualité » a eu lieu au cours de laquelle le groupe « a pris pour cible deux destroyers de guerre américains en mer Rouge ».
Parallèlement, Abdullah Alfarah, directeur du média yéménite Al Mayadeen, a annoncé ces dernières heures que les zones d’Al-Jabbana et de Ras Issa, au nord de la ville de Hodeidah, avaient été touchées par des frappes aériennes, écrit Federico Giuliani dans «Il Giornale».
L’activisme des Houthis en mer Rouge
Le porte-parole des rebelles a expliqué dans un discours télévisé que les navires avaient été visés par une série de missiles navals et de drones. Les attaques du groupe yéménite ont partiellement perturbé le transport maritime mondial, obligeant les compagnies à modifier leurs itinéraires pour des voyages plus longs et plus coûteux autour de l’Afrique australe, et alimentant les craintes que la guerre entre Israël et le Hamas ne s’étende et ne déstabilise l’ensemble du Moyen-Orient.
Dans l’attente de savoir ce qu’il est arrivé aux navires américains, le ministre de la Défense des rebelles yéménites a lancé un avertissement aux États-Unis et au Royaume-Uni. « Nous avons encore de nombreuses cartes auxquelles nous n’avons pas eu recours. La prochaine phase sera plus douloureuse et dépassera toutes les attentes », a déclaré Mohammad Nasser Al-Atifi, rapporté par l’agence yéménite Saba. « Les forces armées yéménites sont capables de surprendre les ennemis de la nation, de la religion et de l’humanité par des attaques douloureuses », a-t-il déclaré, confirmant que tout navire « sioniste, américain ou britannique » qui tenterait de violer l’interdiction que nous avons imposée à leurs mouvements en « mer Rouge et en mer d’Oman » serait attaqué « jusqu’à ce qu’ils reviennent à la raison et abandonnent leur brutalité ».
Il convient de noter que l’armée américaine a abattu mardi 5 mars un missile et trois drones lancés par les rebelles houthis du Yémen qui visaient un destroyer de l’US Navy en mer Rouge, a annoncé le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).
Attaques au Yémen
Nous parlions des attaques au Yémen. Les États-Unis et le Royaume-Uni lancent depuis des semaines des attaques contre des positions appartenant aux Houthis, pour tenter de convaincre le groupe de mettre fin à ses attaques contre des navires commerciaux et militaires en mer Rouge. Les Houthis, pour leur part, ont déclaré que les attaques prendraient fin une fois qu’un cessez-le-feu serait conclu dans la guerre contre Gaza.
Les rebelles ont également annoncé que les navires poseurs de câbles sous-marins doivent obtenir un permis avant d’entrer dans les eaux territoriales yéménites. La chaine du groupe chiite pro-iranien «Al-Massira TV» a cité les propos du ministre des Communications et des Technologies de l’information selon lequel « pour assurer leur sécurité, les navires de pose de câbles maritimes doivent obtenir un permis du ministère des Affaires maritimes de Sanaa avant d’entrer dans les eaux des territoires yéménites ».
Cette demande fait suite à une annonce faite hier par la société HGC International Communications, basée à Hong Kong, selon laquelle au moins quatre câbles de communication sous-marins avaient été endommagés la semaine dernière en mer Rouge. Le groupe chiite pro-iranien a démenti samedi dernier avoir pris pour cible des câbles sous-marins, affirmant que les États-Unis et le Royaume-Uni « sont responsables de tout dommage causé aux câbles du fait de leurs raids ».