Le New York Times rapporte que 150 membres de la famille royale sont touchés par la COVID-19, dont le puissant gouverneur de la capitale Riyad, Faisal ben Bandar ben Abdelaziz Al Saoud, qui se trouve aux soins intensifs.
Les responsables de l’hôpital Faisal, où est soignée la famille royale, ont été instruits de préparer jusqu’à 500 lits en prévision d’un afflux des membres de la famille et leurs proches.
Par ailleurs, les malades hospitalisés dans cet établissement seront transférés dans d’autres hôpitaux pour libérer les lits.
Dans la note envoyée aux responsables de l’hôpital, il est précisé que tout membre du personnel soignant qui est infecté doit être soigné dans un autre établissement.
Le roi Salmane, 84 ans, s’est isolé dans un palais sur une île dans la mer Rouge, près de la ville de Djeddah. Son fils, le prince héritier et maître du pays, Mohammed ben Salmane, s’est retiré avec de nombreux ministres dans un site isolé sur les rives de la mer rouge. Depuis l’apparition de la pandémie, les autorités saoudiennes avaient pris la décision exceptionnelle de suspendre le pèlerinage aux lieux saints de l’islam, La Mecque et Médine. La dernière fois que le pèlerinage a été suspendu remonte à 1798, année où Napoléon a envahi l’Égypte. L’Arabie saoudite a également décrété un cessez-le-feu unilatéral au Yémen en raison de la pandémie. L’Arabie saoudite a jusqu’à présent signalé 41 décès dus au coronavirus et 2795 cas confirmés.
Des médecins cités par le quotidien américain avancent que le virus avait infecté essentiellement des travailleurs provenant de l’Asie du Sud-Est ou de pays arabes, qui représentent un tiers de la population du royaume. Ces immigrants vivent souvent entassés dans des campements à l’extérieur des villes, et ne bénéficient pas de couverture médicale. Cependant, le roi Salmane a décrété la semaine dernière que le gouvernement allait désormais fournir un traitement à tout étranger atteint du coronavirus, indépendamment de son statut. La famille royale saoudienne comprend des milliers de princes, dont beaucoup voyagent régulièrement en Europe. Certains auraient ramené le virus, selon des médecins et des proches. Le premier cas reconnu par le royaume était un Saoudien qui était rentré chez lui après avoir visité l’Iran, un épicentre régional du virus. (Médias/Radios)