Tchad: une attaque armée contre les services de renseignement déjouée

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(Paris, Rome, 28 février 2024). La garde présidentielle du Tchad est en état d’alerte et la situation dans la capitale N’Djamena est confuse après des échanges de tirs ayant fait plusieurs victimes ces dernières heures

La junte militaire au pouvoir a fait état d’une attaque contre le siège de l’Agence nationale de sécurité de l’État (le Siège de service du renseignement), rejetée par les autorités. Dans un communiqué, le ministre de la Communication, Abderaman Koulamallah, assure que la situation est «totalement sous contrôle» et que la recherche des responsables de l’attaque était en cours, accusant notamment l’opposant politique Yaya Dillo de cette action et parlant de l’arrestation pour association de malfaiteurs du directeur financier du Parti d’opposition, le «Parti socialiste sans frontières» (PSF).

Les rumeurs de mutinerie au sein des rangs de l’armée n’ont pas été confirmées, mais des sources de «Tchad One» parlent de plusieurs morts lors d’échanges de tirs survenus dans la nuit dans la capitale et observent une forte mobilisation des troupes dans les rues de la ville. Selon les sources de ce site d’information, les forces de sécurité tchadiennes s’apprêtent à arrêter l’opposant Dillo «sous de faux prétextes». Ce dernier, a affirmé hier soir sur sa page Facebook qu’un cadre de son parti avait été assassiné dans l’après-midi par des hommes des services de renseignements.

Il convient de rappeler que cette information arrive au lendemain du sommet sur l’Ukraine organisé à Paris par le Président Emmanuel Macron, à l’issue de laquelle le président français n’avait pas «exclu» l’envoi de troupes en Ukraine. «Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre», a déclaré Macron. «Pour atteindre cet objectif, tout est possible» et l’envoi de troupes occidentales à l’avenir ne peut «être exclu», a-t-il ajouté.