(Rome, 23 février 2024). Un sommet extraordinaire aura lieu sous la présidence italienne. Giorgia Meloni a déjà atteint la frontière entre la Pologne et l’Ukraine, mais aucune confirmation officielle sur le lieu de la tenue de la réunion n’a été révélée. Ursula von der Leyen est arrivée dans la capitale ukrainienne. De nouvelles sanctions contre la Russie
Un sommet extraordinaire du G7 sera tenue demain à 16h à l’occasion du deuxième anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine. Les dirigeants se rencontreront par liaison vidéo pour réitérer leur engagement à soutenir Kiev. La Première ministre Giorgia Meloni a atterri dans la soirée à l’aéroport de Rzeszòw, en Pologne, non loin de la frontière ukrainienne et de la «porte de transit» vers Kiev.
Bien qu’il n’y ait aucune confirmation officielle, la Première ministre pourrait présider la réunion du G7 depuis la capitale ukrainienne. L’arrivée de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est également attendue à Kiev, ont indiqué des sources bruxelloises. Le Président ukrainien Volodymyr Zelensky participera également au sommet, tel que rapporté par l’agence «AGI».
Nouvelles sanctions américaines contre la Russie
Pendant ce temps, les États-Unis préparent un train de sanctions contre plus de 500 entités russes impliquées dans la guerre en Ukraine. Volodymyr Zelensky, quant à lui, exhorte le Congrès américain, depuis les écrans de Fox News, à approuver une nouvelle aide militaire.
Lors d’un entretien accordé à la chaîne de référence conservatrice américaine, le président ukrainien s’est en effet adressé aux législateurs républicains qui bloquent une allocation de 60 milliards de dollars. « L’Ukraine survivra-t-elle sans le soutien du Congrès ? a-t-il dit.
Les républicains à la Chambre des représentants, notamment les proches de Donald Trump, refusent d’approuver cette nouvelle aide malgré l’insistance de l’administration démocrate du président Joe Biden. Selon le dirigeant ukrainien, le prix à payer pour aider Kiev aujourd’hui est bien moindre que le coût potentiel d’une future confrontation avec le président russe Vladimir Poutine, s’il gagne la guerre contre l’Ukraine. De son côté, l’administration de Joe Biden, également en campagne pour sa réélection, estime que ne pas fournir cette aide du Congrès équivaudrait à « faire un cadeau à Poutine ».
L’Europe restreint l’accès de la Russie aux technologies militaires
Pour sa part, le Conseil de l’UE a adopté le 13e paquet de sanctions qui vise à limiter davantage l’accès de la Russie aux technologies militaires, telles que les drones, et à dresser une liste supplémentaire d’entreprises et d’individus impliqués dans l’effort de guerre russe : 194 noms, dont 106 individus et 88 entités. Le Kremlin a qualifié le nouveau paquet d’«illégal» et a averti que «les actions hostiles des pays occidentaux recevront une réponse rapide et adéquate».
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé qu’il verserait 880 millions de dollars à l’Ukraine dans le cadre de la troisième phase d’un programme de 15,6 milliards de dollars annoncé presque exactement deux ans après l’invasion des forces russes.
Pendant plus d’un an, la ligne de front n’a pratiquement pas bougé. Kiev a réussi à maintenir une mince tête de pont sur la rive orientale du fleuve Dniepr, dans la région méridionale de Kherson, mais ses forces n’ont pas progressé à l’intérieur des terres.
« Les Russes concentrent leur activité principale dans la région de Donetsk », a déclaré jeudi le haut commandant ukrainien dans la région, Oleksandr Tarnavsky.
Lors d’un point de presse, il a déclaré que l’Ukraine « retenait les forces ennemies » à Pobeda, mais n’a pas explicitement nié que Moscou avait conquis le village.
Mais entre-temps, les tensions à la frontière avec la Pologne voisine menacent encore davantage l’effort de guerre de l’Ukraine. Les agriculteurs polonais ont en effet bloqué les livraisons pour protester contre la concurrence ukrainienne et les importations agricoles. Zelensky a déclaré qu’il avait ordonné aux responsables de se rendre à la frontière vendredi pour résoudre le problème, ce qui « s’ajoute malheureusement aux menaces pesant sur la fourniture d’armes à nos soldats au front ».
Meloni à la Maison Blanche le 1er mars
Parmi les prochains engagements de la Première ministre Giorgia Meloni, après le premier sommet du G7 dirigé par l’Italie, figure une visite officielle à la Maison Blanche. Le rendez-vous est fixé au 1er mars. Le président Biden accueillera la Première ministre italienne Giorgia Meloni pour réaffirmer les relations solides entre les États-Unis et l’Italie. C’est ce qu’a annoncé la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre. Meloni et Biden « discuteront des approches communes afin de relever les défis mondiaux, y compris leur engagement à continuer de soutenir l’Ukraine face à l’agression russe, à prévenir une escalade régionale au Moyen-Orient, à fournir une aide humanitaire à la population de Gaza, aux développements en Afrique du Nord et à la coordination transatlantique concernant la République populaire de Chine ». Le président et la Première ministre « discuteront également de la présidence italienne du G7 et se concerterons en vue du sommet de l’OTAN prévu à Washington ».