Une quarantaine de cas suspects de coronavirus ont été détectés à bord du porte-avions, qui devrait rentrer en France d’ici la semaine prochaine.
Le porte-avions français Charles de Gaulle, qui croisait dans l’Atlantique, a décidé d’anticiper son retour en France après la découverte à son bord d’une quarantaine de cas suspects de coronavirus, imposant leur isolement et l’envoi d’une équipe médicale. L’Express fait le point.
Après l’USS Theodore Roosevelt américain dans le Pacifique, le Charles de Gaulle est à son tour visé par la pandémie qui s’est abattue depuis décembre sur la planète. Le ministère des Armées a annoncé ce mercredi que le personnel touché faisait l’objet d’une « observation médicale renforcée » et ne suscitait aucune inquiétude. « Dès aujourd’hui, une équipe de dépistage avec des moyens de test sera acheminée à bord du porte-avions afin d’investiguer les cas apparus et d’entraver la propagation du virus à bord du navire », selon un communiqué du ministère. L’équipe épidémiologique du Service de santé des armées (SSA) dépêchée à bord devra notamment déterminer comment le personnel a pu être contaminé alors qu’il n’a pas revu la terre ferme depuis sa dernière escale à Brest le 15 mars et, selon cette même source militaire, n’a accueilli aucun visiteur depuis. « On n’a pas d’explication », a-t-elle ajouté. Actuellement dans l’Atlantique au large du Portugal, le porte-avions nucléaire était parti depuis le 21 janvier. Il devrait arriver à Toulon dans moins d’une semaine, alors que sa mission devait se terminer initialement le 23 avril. Le bâtiment « était déjà en train de rentrer, il fait au plus court », a souligné le cabinet de la ministre Florence Parly, relevant que cette « décision de bon sens » ne posait pas de problème stratégique ou opérationnel. Le bâtiment est « en pleine capacité de ses moyens et aurait pu poursuivre sa mission. Nous sommes dans le principe de précaution », a précisé une source militaire. (Médias)