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Israël-Gaza. Pour Benyamin Netanyahu, le conflit «pourrait durer jusqu’en 2025»

(Paris, Rome, 17 janvier 2024). Pendant ce temps, la controverse sur les termes de l’accord concernant l’envoi de médicaments destinés aux otages et aux civils de Gaza s’intensifie

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré que, selon de récentes évaluations de la guerre en cours contre le Hamas, le conflit pourrait durer jusqu’en 2025. C’est ce qu’a rapporté la chaîne N12 citée par le «Jerusalem Post». Netanyahu s’adressait aux chefs des autorités des communautés frontalières avec Gaza, comme le rapporte l’agence «AGI».

Des médicaments (et des critiques) pour Gaza

La polémique sur les conditions de l’accord pour l’envoi de médicaments destinés aux otages et aux civils de Gaza s’est intensifiée : Benny Ganzt, ministre israélien et membre du cabinet de guerre, a indirectement critiqué le Premier ministre Benyamin Netanyahu qui, concernant l’absence d’inspections par Israël des camions d’aide, a imputé la responsabilité aux forces armées. « L’acheminement des médicaments aux otages est une étape significative et importante pour laquelle nous avons travaillé dur. La responsabilité de la décision ainsi que de sa mise en œuvre incombe au niveau politique, uniquement à nous », a écrit Gantz sur X.

Le chef du parti «Yisrael Beytenu», Avigdor Lieberman, a également attaqué Netanyahu. « Il est temps que vous commenciez à assumer vos responsabilités au lieu de les rejeter sur les autres. Arrêtez de prendre des décisions basées uniquement sur des considérations politiques », a écrit l’homme politique sur X.

La réaction du Premier ministre israélien

En réponse, Netanyahu a ordonné aux forces armées (FDI) d’inspecter une cargaison de médicaments destinée aux otages et aux civils de Gaza. Après que la nouvelle ait circulé dans les médias, une confirmation est ensuite venue de «Cogat», la Coordination des activités gouvernementales dans les territoires : la direction politique israélienne a ordonné aux forces armées d’inspecter au point de passage de Kerem Shalom (un kibboutz situé en Israël à proximité des frontières avec l’Égypte et la bande de Gaza) les cinq camions transportant de l’aide médicale destinée aux otages et aux civils de Gaza. Les véhicules seront alors autorisés à entrer dans la bande.

Le contact entre Netanyahu et Guterres interrompu

Enfin, le Premier ministre israélien n’a pas répondu aux appels téléphoniques du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, depuis le 7 octobre dernier, date à laquelle les attaques du Hamas ont eu lieu, qui ont ensuite déclenché la guerre d’Israël contre la bande de Gaza. Guterres a reconnu aujourd’hui dans une interview accordée à la chaine «Al Jazeera» à Davos qu’il n’avait pas encore parlé au Premier ministre israélien ; Plus tard, depuis New York, son porte-parole, Stéphane Dujarric, a fourni des explications supplémentaires. M. Dujarric n’a pas précisé le nombre de fois où Guterres a tenté de parler au Premier ministre israélien : « Ce n’est pas comme si quelqu’un m’appelait tous les jours (et me disait) rappelez-moi, rappelez-moi. Il existe un protocole diplomatique. Nous savons que le message (de l’appel) a été reçu et le fait qu’ils n’aient pas rappelé n’a pas empêché le secrétaire général d’avoir toute une série de contacts avec des responsables israéliens », a expliqué Dujarric, qui a cité (parmi ces «contacts») le président israélien Isaac Herzog ou l’ambassadeur à l’ONU, Gilad Erdan. Depuis le début de la guerre, l’ONU a été accusée par le gouvernement israélien de partialité pro-palestinienne, qui a particulièrement ciblé le secrétaire général ; à tel point que plusieurs membres du cabinet du gouvernement israélien ont depuis appelé à sa démission.

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