(Rome, 22.09.2023). En cette semaine d’Assemblée générale de l’ONU à New York, le chef de la Diplomatie de l’Union européenne, le Haut-représentant Josep Borrell développe sa vision de la marche du monde. Une réunion dominée par la guerre contre l’Ukraine et l’émergence d’un nouveau monde.
Josep Borrell fustige la Russie qui bloque les exportations de blé de l’Ukraine. « Elle détruit, elle bombarde, elle brûle les stocks de grains et ce faisant, elle est en train de créer un grave problème alimentaire dans le monde. » Il réaffirme le soutien indéfectible de l’Union européenne à l’Ukraine qui a vocation à entrer dans l’Union européenne. « C’est la meilleure façon de garantir la sécurité européenne ».
L’Union européenne, affirme Josep Borrell, condamne l’opération militaire de l’armée azerbaïdjanaise au Haut-Karabakh – cette région sécessionniste majoritairement peuplée d’Arméniens. L’Europe, affirme-t-il, sera attentive au sort des populations civiles dans la région.
Le Haut représentant évoque la crise migratoire avec l’arrivée massive de migrants à Lampedusa « il faut montrer toute solidarité avec l’Italie dans un moment difficile ». Mais il réaffirme un nécessaire contrôle les frontières. Il faut trouver, selon lui, une politique qui aille au-delà des mesures strictement sécuritaires pour établir avec les pays d’origine et de transit des accords qui permettent de recevoir d’une façon régulière une migration dont nous avons besoin et, en même temps, garantir l’expulsion de migrants illégaux « qui mettent en péril leur vie pour rien ».
Sur les coups d’État en Afrique et notamment au Niger, il condamne le « french bashing ». Il estime que « la France pas n’est la responsable de cette situation. La France a employé beaucoup de ressources matérielles, de l’argent pour aider parce qu’on lui a demandé de venir à l’aide du Mali » Enfin il rend hommage au président déchu, le Nigérien Bazoum, « un homme intègre qui avait en tête un projet de modernisation du Niger, en commençant les droits des femmes ».