Au moins 75 personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d’autres blessées dans l’explosion d’une bombe dimanche dans le nord-ouest du Pakistan lors d’un rassemblement d’un parti islamique radical, selon un bilan provisoire rapporté par l’agence italienne «ANSA».
L’explosion a visé le parti religieux conservateur Jamiat Ulema-e-Islam (JUI-F) dont plus de 400 membres et sympathisants étaient présents sous une tente dans la ville de Khar, près de la frontière avec l’Afghanistan.
«Un haut responsable du parti devait prendre la parole lors de la cérémonie, mais avant son arrivée, une bombe a explosé», avait déclaré précédemment à l’AFP Akhtar Hayat Gandapur, inspecteur général de la police de la province de Khyber Pakhtunkhwa, située à la frontière avec l’Afghanistan.
Des images de l’explosion circulant sur les réseaux sociaux montrent des corps éparpillés dans la foule et des volontaires aidant les victimes ensanglantées à se rendre dans des ambulances. Aucun groupe n’a revendiqué l’attentat, mais la section locale du groupe État islamique (EI) a déjà revendiqué des attentats contre le JUI-F.
Aucun groupe n’a revendiqué l’attentat, mais la section locale du groupe État islamique (EI) a déjà revendiqué des attentats contre le JUI-F. L’année dernière, l’EI a affirmé être à l’origine de plusieurs attaques violentes contre des érudits religieux affiliés au parti, qui dispose d’un vaste réseau de mosquées et de madrasas (écoles coraniques) dans le nord et l’ouest du pays. Le groupe djihadiste accuse le JUI-F d’hypocrisie, le parti religieux ayant soutenu les gouvernements successifs et l’armée.
Le Pakistan était autrefois en proie à des attentats à la bombe quasi quotidiens, mais une vaste opération militaire lancée en 2014 a permis de rétablir l’ordre dans une large mesure. La sécurité s’est depuis améliorée, le nord-ouest étant placé sous le contrôle des autorités pakistanaises après l’adoption d’une loi en 2018.
(Médias)