Le Qatar rejette les accusations : pas de soutien aux Houthis

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Le Yémen a accusé Doha de « légitimer » le projet iranien au Yémen en fournissant un soutien médiatique et politique aux rebelles houthis. Le Qatar a rejeté les accusations.

En effet, le ministre yéménite de l’Information, Mouammar Al-Eryani, a déclaré que l’émirat via sa chaine de télévision public, al-Jazeera, soutiennent les milices chiites alliées de Téhéran, fournissant un soutien politique et une couverture médiatique. De cette façon, le Yémen est exploité pour continuer à mener sa « querelle » avec l’Arabie saoudite. Par conséquent, Doha a été instamment invité à revoir ses politiques et à s’éloigner de la crise yéménite, soulignant l’effusion de sang déjà causée par le conflit en cours. Le Qatar, a déclaré Eryani dans son tweet, n’est pas à l’abri des objectifs expansionnistes de l’Iran, qui a transformé le Yémen en une arène pour régler ses comptes avec les autres, sans tenir compte des conditions déjà précaires au niveau politique, économique, humanitaire et sécuritaire d’un pays désormais «épuisé».

Pour sa part, Doha a nié des accusations similaires et, dans une déclaration du 31 mars, le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a déclaré que tout le monde sait qui participe réellement au conflit yéménite, continuant d’alimenter une « tragédie humaine ». Par conséquent, a déclaré le ministre, Al-Eryani devrait s’adresser aux puissances régionales concernées, les exhortant à soutenir les intérêts du peuple yéménite et à mettre fin au conflit. Enfin et surtout, le Qatar continuera de s’engager et de soutenir les efforts déployés aux niveaux régional et international pour mettre fin à la crise.

En outre, depuis le 5 juin 2017, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte ont imposé un embargo diplomatique, économique et logistique à Doha, l’accusant de soutenir et de financer des groupes terroristes tels que le Hamas et le Hezbollah libanais et de soutenir l’Iran, principal rival de Riyad dans la région. Pour sa part, le Qatar a rejeté les accusations, tout en restant dans un état d’isolement qui a conduit à la fermeture des frontières aériennes, maritimes et terrestres, à l’expulsion des citoyens qataris des pays cités et à la fermeture de la chaine de Télévision qatari al-Jazeera.