Selon la télévision libanaise MTV, le commandement de l’armée a ordonné le placement en quarantaine de tous les officiers, sous-officiers et soldats de l’unité de garde frontière déployée dans la région de Ras-Baalbek (nord de la Békaa, à la frontière syrienne), après qu’un capitaine ait été testé positif au Covid-19. L’épidémie a déjà fait 11 morts et près de 460 cas enregistrés officiellement. Mais des sources libanaises doutent de ces chiffres en l’absence de toute transparence notamment dans les régions contrôlées par le Hezbollah. Ces mêmes sources accusent le Hezbollah d’avoir « mis ses structures sanitaires au service des dirigeants iraniens qu’il reçoit régulièrement à bord de vols de fret assurés par des avions cargo de Qatar Airways depuis l’interdiction des vols commerciaux jadis assurés par la compagnie iranienne Mahan Air ». Nos sources ajoutent que l’épidémie risque de s’étendre en raison de l’indiscipline des Libanais qui ne respectent pas le confinement, d’une part, et en raison des mesures souvent contradictoires des autorités.
En effet, « le gouvernement a décrété un confinement nocturne, de 19h00 à 5h00, comme si le virus ne se transmet qu’en journée » ironisent nos sources. De plus, le pays désargenté n’a pas les moyens de faire face à cette crise sanitaire mais propose de rapatrier des milliers de libanais se trouvant à l’étranger, alors qu’il avait décidé de fermer les frontières. Comment va-t-il gérer les rapatriés? A-t-il les moyens de les placer en quarantaine dans des structures adéquates? Peut-il les soigner en cas de contamination? Autant de question qui semblent dissuader les immigrés de retourner dans leur pays d’origine à l’exception de ceux qui se trouvent dans des pays où le système sanitaire et les moyens sont dans un état encore plus médiocre, regrettent des internautes sur les réseaux sociaux.