Australie: après 7 ans de captivité, un médecin enlevé par des djihadistes au Burkina Faso libéré

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Le docteur Kenneth Elliott et son épouse avaient été enlevés par Ansar Ed-Dine, un groupe lié à Al-Qaida, dans la nuit du 15 au 16 janvier 2016 à Baraboulé, près de la frontière avec le Niger. Sa femme Jocelyn avait été libérée le mois suivant

Un médecin australien de 88 ans a été libéré après avoir été enlevé par des djihadistes il y a 7 ans au Burkina Faso, en Afrique de l’Ouest. Kenneth Elliott était sain et sauf et a retrouvé sa femme et ses enfants hier soir, a déclaré la ministre des Affaires étrangères Penny Wong.

« Je suis très heureux d’annoncer que le Dr Ken Elliott, qui a été retenu en otage en Afrique de l’Ouest pendant environ sept ans, a retrouvé sa famille en Australie », a déclaré la ministre Wong. Elliott et sa femme ont été kidnappés au Burkina Faso, où ils dirigeaient une clinique médicale depuis quarante ans. Jocelyn Elliott a été libéré trois semaines plus tard, comme le rapporte «La Stampa».

« Nous souhaitons remercier Dieu et tous ceux qui ont continué à prier pour nous, et je remercie le gouvernement australien et tous ceux qui se sont impliqués au fil du temps pour obtenir sa libération », a déclaré la famille d’Elliott. Aucun détail n’a encore été fourni sur les circonstances de sa libération. Le médecin est originaire de la ville de Perth, sur la côte ouest, mais Wong n’a pas précisé où se trouvait sa famille en Australie. Le groupe militant à l’origine de l’enlèvement, Al-Qaïda au Maghreb islamique, a pris de l’importance en grande partie grâce à des opérations d’enlèvement des travailleurs humanitaires et des touristes étrangers contre des rançons.

Chirurgien de formation, le docteur Kenneth Elliott, originaire de Perth travaille quelques années à Kalgoorlie, avant de partir au Bénin en 1967. Là, il rouvre un hôpital fermé et y travaille pendant quatre ans. La grande œuvre de sa vie commence au début des années 1970. Avec sa femme Jocelyn, il fonde en 1972 un hôpital à Djibo au Burkina Faso, une ville située près de la frontière avec le Mali et le Niger, où il se rend dans le cadre d’actions humanitaires.

Enfin libre, Kenneth Elliott va pouvoir retrouver sa femme, leurs trois enfants (deux garçons et une fille) et leurs trois petits-enfants, « après de nombreuses années passées loin de chez lui ».