Ukraine: la «trêve» annoncée par Vladimir Poutine n’a pas eu lieu

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Vladimir Poutine avait assuré que l’armée russe allait observer une « trêve » de 36 heures à l’occasion du Noël orthodoxe, le 7 janvier. Dans les faits, les combats se sont poursuivis de part et d’autre vendredi et samedi, et l’armée russe a continué de bombarder l’Ukraine.

Dès la proposition de Vladimir Poutine, le jeudi 5 janvier, les dirigeants de Kiev ont qualifié l’initiative de piège cynique et de manœuvre dilatoire. Côté ukrainien, il n’était donc pas question de trêve et Kiev ne s’est jamais engagée à tenir un cessez-le-feu.

Surtout que depuis vendredi midi, les Russes n’ont pas baissé les armes. Vendredi et samedi, il y a eu des bombardements russes sur Kherson, Kramatorsk, Zaporijjia et la région de Tchernihiv. Et des combats féroces se sont déroulés depuis 48 heures dans la localité de Soledar, en banlieue de Bakhmout, dans le Donbass.

Tout le week-end, les forces russes, et en particulier la milice Wagner, ont tenté de prendre pied dans Soledar, de jour notamment, tandis que les forces spéciales et les paras ukrainiens semblaient contre-attaquer de nuit et partiellement récupérer ces positions.

Manœuvre politique

Ailleurs, il a pu y avoir une certaine forme d’inertie des combats, liée à cette date symbolique de Noël, mais sur les principaux théâtres des opérations, il n’y a eu aucun cessez-le-feu.

Ces derniers temps, le Kremlin essaie de donner une dimension religieuse à la guerre. L’idée est simple : en décrétant cette « trêve », Vladimir Poutine se fait passer à peu de frais pour un acteur de bonne volonté, et il peut se permettre d’accuser Kiev de dépeindre l’Ukraine comme l’obstacle à la paix, tout en s’affichant comme le protecteur des chrétiens orthodoxes.

Mais en réalité, l’objectif du Kremlin ne change absolument pas, il s’agit toujours de contraindre Kiev à accepter une capitulation, aux conditions de Moscou.

(Radio France Internationale)