Des dizaines d’employés, des femmes pour la plupart, se sont enfermées avec de quoi vivre afin de continuer à fabriquer des masques et protections pour les soignants luttant contre le nouveau coronavirus.
Fonctionner en vase clos pour éviter tout risque de contamination : c’est la décision prise par 150 employés (110 femmes et 40 hommes, ndlr) en Tunisie pour continuer à travailler ces jours-ci. Il faut dire que leur entreprise joue un rôle crucial dans la lutte contre le coronavirus : Consomed fabrique en effet des masques et des protections pour les soignants.
« Nous sommes les seuls à fabriquer pour les hôpitaux tunisiens : on ne peut pas prendre le risque de contaminer l’usine », a expliqué le directeur, Hamza Alouini, dont le carnet de commandes déborde. Son usine est devenue le principal site de production du pays et l’un des plus importants en Afrique pour les masques, charlottes, combinaisons stériles et autres protections. Autant d’équipements devenus stratégiques depuis que la Chine – principal producteur de masques au monde – en a interdit l’exportation, suivie par plusieurs pays, dont la Tunisie depuis quelques semaines.
Autant d’équipements devenus stratégiques depuis que la Chine, principal producteur de masques au monde, en a interdit les exportations, suivie par plusieurs pays, dont la Tunisie depuis quelques semaines. Consomed est débordée par les demandes locales et peine à approvisionner notamment les hôpitaux.
Pour empêcher toute contamination par le Covid-19, et donc toute interruption de la production, Consomed fonctionne désormais quasiment en vase clos : 110 femmes et 40 hommes travaillent, mangent et dorment dans les 5.000 m2 d’entrepôts. Ils travaillent « sur la base du volontariat », souligne Hamza Alouini. Sur les 240 employés, payés en moyenne 800 dinars par mois (270 euros), au-dessus du salaire minimum, 150 ont répondu à l’appel.