France-Liban: le ministre des Armées Sébastien Lecornu rend visite aux soldats de la Finul

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(Rome, 03.01.2023). Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a achevé lundi 2 janvier une visite au Liban. Au programme : réveillon samedi avec le contingent français des casques bleus de l’ONU, la Finul, postée dans le Sud, à la frontière avec Israël; et lundi, des entretiens avec des responsables libanais, dont le chef de l’armée Joseph Aoun. Le Liban traverse une grave crise économique et institutionnelle : pas de président, un gouvernement démissionnaire. Cette visite intervient alors qu’un soldat irlandais de la Finul a été tué en décembre dans le Sud. Un homme soupçonné du meurtre a été remis par le Hezbollah à l’armée.

Dans le sud du Liban ou à Beyrouth, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a condamné l’attaque dans laquelle un casque bleu irlandais a été tué et d’autres blessés. C’était il y a 15 jours quand un convoi qui s’était perdu a été pris pour cible.

« Cette disparition est inacceptable, a affirmé le ministre français. Je redis à l’ensemble des autorités libanaises que nous souhaitons que la vérité soit faite, que les responsables de cet assassinat soient évidemment traduits devant la justice, parce qu’il ne saurait y avoir de banalisation des pertes des soldats qui agissent ici sous la bannière des Nations unies, c’est-à-dire comme casque bleu ».

Le besoin de sortir de la crise politique

Des résultats d’enquête devraient être présentés d’ici la fin de la semaine. À Beyrouth, le ministre a rappelé le soutien de Paris à l’armée libanaise et l’urgence pour le Liban de sortir de la crise politique : « Pour que les forces armées libanaises ou les forces de sécurité intérieures puissent continuer à faire leur travail, il faut aussi qu’on trouve des solutions à la crise économique sans précédent que le Liban traverse. Et tout cela doit se faire évidemment dans un cadre institutionnel et constitutionnel tenu, c’est-à-dire avoir rapidement un président de la République et un gouvernement formé, ce qui facilitera évidemment le travail avec la communauté internationale ».

Des échéances qui apparaissent encore lointaines. Si le Parlement doit se réunir une nouvelle fois la semaine prochaine, dix précédentes séances pour élire un président ont échoué, faute de consensus sur un candidat.

Par Laure Stephan. (Radio France Internationale)