Iran: affrontements à la frontière avec le Pakistan, au moins 4 agents des forces de sécurité tués

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(Rome, Paris, 19 décembre 2022). Selon les autorités de Téhéran, il s’agissait d’un « attentat terroriste ». Lors d’une autre opération en Iran, des membres d’un réseau affilié au Mossad «ont été arrêtés». Ils visaient à espionner et saboter des centres de défense militaire sensibles

Nouveaux affrontements près de la frontière irano-pakistanaise dans la province du Sistan et Baloutchistan (au sud-est du pays) : quatre membres des pasdaran, sept selon certaines sources, ont été tués dans un conflit avec des groupes armés qui a eu lieu près des frontières sud-est de l’Iran, comme le rapporte la «Rai News».

Cela a été annoncé par les médias iraniens liés au Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI). Les autorités de Téhéran parlent d’un « attentat terroriste ».

Les victimes étaient des membres des gardiens de la révolution. Les « terroristes » ont alors fui vers le Pakistan voisin, rapporte pour sa part l’agence de presse Tasnim.

L’affrontement armé a eu lieu dans la province du Sistan-Baloutchistan, située près de la frontière avec l’Afghanistan et le Pakistan et a été touchée par de nombreux épisodes de violence ces derniers mois.

« Lors d’un acte terroriste, quatre membres des forces de sécurité des Gardiens de la révolution ont été martyrisés » dans la région de Saravan, près de la frontière avec le Pakistan, écrit Irna, l’agence de presse de la République islamique. Face à la «puissante présence» des forces de sécurité, les assaillants « ont fui au Pakistan ».

Le 14 décembre, le ministère iranien des Renseignements a fait état de l’arrestation de trois personnes impliquées dans l’assassinat présumé d’un imam sunnite, tué le 8 décembre au Sistan-Baloutchistan. Zahedan, la capitale provinciale, a en revanche été récemment au centre d’épisodes de violence lors des manifestations liées au viol d’une adolescente, imputé à un policier.

Des membres d’un réseau affilié au Mossad arrêtés

De Téhéran vient également la nouvelle de l’arrestation de certains membres d’un réseau affilié aux services secrets israéliens, le Mossad, qui «visait à espionner et à saboter les centres militaires sensibles du ministère iranien de la Défense».

Les personnes arrêtées avaient pour tâche d’identifier les besoins des secteurs sensibles du ministère de la Défense, lors d’expositions nationales et de séminaires scientifiques en Iran, et de recueillir des informations auprès de certaines entreprises coopérant avec le ministère.

L’opération était dirigée par un agent israélien qui a créé une société écran à Singapour en 2017. L’homme avait invité des entreprises iraniennes à ses séminaires de façade en Turquie, en Thaïlande, en Hongrie, à Oman et en Géorgie pour obtenir des informations sur des pièces et des matériaux liés à la sécurité destinés au ministère de la Défense.

Iran, nous pouvons produire la bombe atomique

Le jour où un groupe d’experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est arrivé à Téhéran, dans le cadre d’une enquête sur l’origine des particules d’uranium enrichi présentes dans trois installations nucléaires iraniennes, Kamal Kharrazi, conseiller du Guide suprême de l’Iran Ali Khamenei, revient sur le sujet de la bombe «atomique».

« L’Iran est tout à fait capable de produire la bombe atomique mais ne poursuit pas sa production puisqu’elle est ‘haram’ (interdite par la religion) », a-t-il dit, ajoutant qu’«actuellement, 19.000 centrifugeuses travaillent sur le cycle de production sur les sites iraniens ».

« D’un point de vue stratégique, nous pensons que les armes de ce type ne constituent pas un moyen d’établir la sécurité, car si l’Iran commence à produire la bombe atomique, il y aurait une course aux armements dans la région », a déclaré Kharrazi qui a souligné que « les armes nucléaires d’Israël dans la région doivent être détruites ».