(Rome, Paris, 05 décembre 2022). Le commandant de l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée, a relancé sa candidature à la présidence de la Libye
Le général Khalifa Haftar, commandant de l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée, a relancé sa candidature à la présidence de la Libye et a déclaré que l’impasse persistante à Tripoli pourrait conduire l’Est à gérer ses propres affaires et ses institutions de manière indépendante, dressant une feuille de route indépendante et séparée de la capitale. Lors d’un discours devant une foule de partisans dans la ville d’Agedabia en Cyrénaïque, Haftar a critiqué les «craintifs» qui veulent empêcher les militaires de participer au processus électoral. « Leurs bulletins de vote resteront vides et les urnes de leurs concurrents militaires seront pleins de voix », a déclaré Haftar, notant que le seul critère à respecter est de permettre à quiconque de se présenter aux élections en laissant le peuple choisir. « Ceux qui s’accrochent au pouvoir n’appartiennent pas à l’establishment militaire », a déclaré le général, expliquant que les « solutions conventionnelles » conçues par les politiciens, se sont avérées être « une perte de temps et d’efforts ». Les propos de Haftar, rapporte l’agence italienne «Nova News», sonnent comme un avertissement dans la perspective d’une éventuelle rencontre entre les présidents de la Chambre et du Sénat libyens, respectivement Aguila Saleh et Khaled al Mishri, qui pourrait s’avérer décisive afin de surmonter la crise politique et conduire aux élections souhaitées dans le pays d’Afrique du Nord.
Les pourparlers entre les deux dirigeants politiques, qui auraient dû se tenir ces derniers jours d’abord au Caire, en Égypte, puis à Zintan, dans l’ouest de la Libye, n’ont pas encore eu lieu pour des « raisons logistiques » non précisées, comme l’a souligné l’envoyé des Nations unies en Libye, Abdoulaye Bathily. L’agence de presse russe « Sputink » a rapporté que le sommet se tiendra jeudi à Ghadamès, la « perle » du désert libyen limitrophe de l’Algérie. Toutefois, le conseil municipal de la ville libyenne a démenti aujourd’hui aux micros de «Nova» : « A ce jour nous n’avons reçu aucune lettre concernant une rencontre entre le président du Parlement, le président du Conseil d’Etat et la mission onusienne. Nous n’avons aucune information à ce sujet. La municipalité accueille tous ceux qui œuvrent pour que la Libye et les Libyens retrouvent la sécurité et à la paix. Tous les points de la constitution libyenne de base pour aller aux élections ont été clos depuis quelque temps, mais sur certaines questions, il est encore nécessaire de faire des mises au point, comme par exemple sur les critères pour se présenter au poste de président : en effet, il y a encore des désaccords sur l’interdiction de la double nationalité et le rôle de l’armée.