(Roma-26 mars 2020). Les deux rivaux israéliens, Benyamin Netanyahou, chef du Likoud, et Benny Gantz, chef de « Bleu-Blanc » n’ont pas réussi à se départager après trois scrutins en un an, et à former un gouvernement doté d’une majorité confortable à la Knesset.
Menacé de perdre son immunité et d’être traduit devant la justice pour corruption, le premier ministre sortant et chef du Likoud, Benyamin Netanyahou, aurait trouvé la solution qui lui permet de se maintenir aux affaires. Son allié Yuli Edelstein, président de la Knesset, a démissionné hier, permettant à Benny Gantz de se porter candidat et d’être élu ce jeudi 26 mars, à la surprise générale. Le chef du jeune parti « Bleu-Blanc », le général à la retraite Benny Gantz (74 ans) a obtenu 74 voix (sur 120 que compte le parlement israélien) grâce aux députés du Likoud. Ce qui confirme, selon les observateurs, que les deux rivaux se sont mis d’accord pour se partager le pouvoir.
Selon plusieurs observateurs israéliens, l’élection de Gantz à la Knesset ouvre la voie à Netanyahou pour former un gouvernement en s’appuyant sur ses propres députés, mais aussi sur les élus de Bleu-Blanc. Le scrutin du 2 mars dernier n’a pas permis à Netanyahou d’obtenir une coalition confortable. Le Likoud n’a obtenu que 36 sièges et avec ses alliés, les partis ultra-orthodoxes Shass et Judaïsme unifié de la Torah (neuf et sept sièges), et Yamina (droite radicale, six sièges), le bloc de droite obtient 58 sièges et n’atteint pas la majorité de 61 sièges. « Bleu-Blanc » de Gantz avait obtenu 33 sièges et n’atteignait pas la majorité de 61 sièges même s’il s’alliait à la liste unifié (arabes israéliens) qui a obtenu 15 siège.
L’accord de partage du pouvoir ainsi concrétisé ce jeudi par l’élection de Gantz à la tête de la Knesset et qui permettrait ainsi à Netanyahou de former un gouvernement exclurait de facto la liste arabe et assurerait une majorité stable après plusieurs années d’instabilité législative et politique dans le pays.