Voici comment l’OTAN s’opposera au tsar: bouclier aérien et exercice nucléaire

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(Rome, Paris, 11 octobre 2022). Volodymyr Zelensky a appelé les dirigeants du G7 à aider l’Ukraine à créer un bouclier aérien pour se protéger des attaques russes. L’OTAN organisera un exercice de dissuasion nucléaire prévu La semaine prochaine

Pas de dialogue avec Vladimir Poutine, oui à la demande de nouvelles sanctions contre la Russie et au soutien à « une zone de défense adéquate », sorte de bouclier pour défendre l’Ukraine d’une éventuelle résurgence des attaques militaires russes. Telles sont les requêtes et les notes que Volodymyr Zelensky a adressées aux dirigeants du G7 réunis en visioconférence. La tension reste très élevée et pourrait encore s’accroitre. Notamment parce qu’un exercice de dissuasion nucléaire de l’OTAN est prévu la semaine prochaine, nous explique Federico Giuliani dans les colonnes du quotidien italien «Il Giornale».

Les demandes de Zelensky

« La Russie a entamé une nouvelle phase d’escalade » de la guerre en Ukraine et pour cela « de nouvelles sanctions sont nécessaires » contre Moscou. Le Président Zelensky n’a pas utilisé de demi-mesures en appelant les sept dirigeants des pays industrialisés d’augmenter la pression sur le Président Poutine. Le Président ukrainien a alors expliqué qu’«il ne peut y avoir de dialogue avec ce dirigeant de la Russie qui n’a pas d’avenir ».

« Les pourparlers peuvent avoir lieu soit avec un autre dirigeant de la Russie qui respectera la Charte des Nations unies, les principes fondamentaux de l’humanité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, soit dans une configuration différente, de sorte que le principal terroriste n’ait pas la possibilité d’influencer les décisions clés par la terreur », a écrit Zelensky sur Telegram. « Maintenant, une personne bloque la paix et se trouve à Moscou », a ajouté le président ukrainien, faisant référence à Poutine.

Sur le front militaire, Zelensky a appelé les dirigeants du G7 à aider l’Ukraine à créer un bouclier aérien pour se protéger des attaques russes. « Je vous demande d’augmenter l’effort général pour aider financièrement à la création d’un bouclier aérien pour l’Ukraine. Des millions de personnes seront reconnaissantes au G7 pour une telle aide », a déclaré Zelensky. « Il est nécessaire de plafonner les exportations de pétrole et de gaz depuis la Russie : zéro profit pour l’État terroriste. De telles mesures peuvent rapprocher la paix : elles encourageront l’État terroriste à penser à la paix et à montrer à quel point la guerre n’est pas rentable », a conclu le président ukrainien.

Les exercices de l’OTAN et le soutien du G7

C’est dans un tel climat que l’OTAN s’apprête à mener un exercice militaire majeur. « La semaine prochaine, l’OTAN organisera un exercice de dissuasion nucléaire prévu de longue date avant l’invasion de l’Ukraine. Il s’agit d’un entraînement de routine, qui a lieu chaque année », a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, lors d’une conférence de presse en vue de la réunion ministérielle de demain.

« Je présiderai jeudi une réunion régulière du groupe de planification nucléaire. L’objectif de la dissuasion nucléaire de l’OTAN a toujours été de préserver la paix en dissuadant toute agression », a-t-il ajouté. Quant aux « menaces voilées » de Poutine sur l’utilisation possible d’armes nucléaires, Stoltenberg les a qualifiées de « dangereuses et irresponsables ». « La Russie est bien consciente qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne devrait jamais être menée. Nous surveillons de près les forces atomiques russes et n’avons constaté aucun changement dans le dispositif nucléaire de Moscou, mais nous restons vigilants », a conclu Jens Stoltenberg.

De retour au sommet, les dirigeants du G7 se sont engagés à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra ». « Nous voulons rassurer le président Zelensky que notre engagement envers l’Ukraine pour défendre son intégrité territoriale et sa souveraineté se poursuivra sans relâche. Nous continuerons à fournir un soutien financier, humanitaire, militaire, diplomatique et juridique. Et nous soutiendrons l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire », lit-on dans le document publié à l’issue du sommet virtuel.