(Rome, Paris, 12 août 2022). Le magnat dément la révélation du Washington Post : «un canular», et se dit favorable à la publication du mandat
Le FBI, au domicile de Donald Trump, recherchait des documents liés aux armes nucléaires, donc top secret et ayant des implications pour la sécurité nationale.
La révélation du Washington Post montre l’urgence de l’intervention des agents fédéraux et l’inquiétude généralisée au sein du gouvernement américain quant au type de documents «parqués» à Mar-a-Lago et au danger qu’ils pourraient se retrouver entre de mauvaises mains, rapporte l’agence italienne «ANSA».
Mais l’ancien président américain a attaqué le Washington Post en qualifiant la nouvelle publiée par le journal de « canular ». Trump s’est aussi dit favorable à la publication du mandat, et qu’il « devrait être rendu public immédiatement », alors que ses avocats semblent s’y opposer. La décision devra être prise aujourd’hui à 21h. Pour le magnat et ses avocats, il s’agit d’un choix complexe : l’ancien président a le mandat en main depuis lundi lorsque le blitz a été effectué, mais il ne l’a pas rendu public, se limitant à des sévères critiques à l’égard du FBI.
Le fait de bloquer la demande du ministère de la Justice pourrait laisser entendre que Trump a quelque chose à cacher dans le mandat, un document capable de clarifier les raisons qui ont amené les agents fédéraux à intervenir. « Merrick Garland essaie de découvrir le bluff de Trump », commentent certains experts observant que le ministre de la Justice a habilement renvoyé la balle dans le camp de Trump. Selon les rumeurs, l’état-major de l’ancien président aurait été surpris par la démarche du ministre de la Justice, qui a pu, au moins pour le moment, acculer Trump.
Si les rumeurs du Washington Post sur les documents liés au nucléaire s’avéraient exactes, la situation de Trump se compliquerait. En fait, les documents pourraient mettre en péril la sécurité nationale américaine, mais créeraient également des problèmes avec d’autres pays. En effet, il n’est pas clair si les documents recherchés par les agents fédéraux concernaient uniquement l’arsenal nucléaire américain ou également celui d’autres pays.
Selon le New York Times, cité aussi par l’ANSA, les journaux contenaient des informations sur les programmes américains les plus secrets, les soi-disant «programmes d’accès spécial».
Joe Biden suit l’évolution de la situation de loin. Le président se trouve avec la première dame en vacances pour quelques jours sur l’île de Kiawah, en Caroline du Sud. Une pause pour se ressourcer en vue des élections de mi-mandat en novembre à l’issue desquelles, selon les rumeurs, il devrait annoncer sa candidature pour 2024 et ainsi lancer la campagne électorale. Le président américain est persuadé de vouloir se présenter malgré les sondages montrant la préférence des démocrates pour un autre candidat. La conviction de Biden serait renforcée par les récentes victoires législatives, économiques et de politique étrangère, ainsi que par sa détermination à refuser à Donald Trump un retour à la Maison Blanche. Un objectif qu’il partage avec la députée Liz Cheney. La républicaine perdra très probablement la primaire dans le Wyoming pour la Chambre, mais sa carrière politique est loin d’être terminée. Afin d’éviter un retour de Trump au Bureau ovale, Cheney pourrait caresser l’idée d’une candidature à la Maison Blanche.