(Rome, Paris, 19 juillet 2022). L’État islamique(EI) étend son influence à la frontière avec l’Irak. Les miliciens pro-EI profitent des tensions croissantes avec la Turquie pour multiplier les attaques et les recrutements. Bagdad est également inquiet
L’État islamique en Syrie profite des tensions dues à l’hypothétique nouvelle offensive turque dans ce pays du Moyen-Orient pour étendre son influence jusqu’à la frontière avec l’Irak. Selon le journaliste et expert des questions de Défense et de Sécurité Francesco Bussoletti, la région a connu une augmentation des attaques djihadistes et des activités d’endoctrinement et de recrutement, en particulier parmi les jeunes. En outre, les miliciens ont recommencé à dicter leurs lois, punissant quiconque qui ne s’y plie pas. Sans surprise, ajoute Bussoletti dans le média italien «Difesa & Sicurezza», les États-Unis ont annoncé le 12 juillet avoir tué l’un des cinq dirigeants de l’EI dans le quadrant lors d’un raid : Maher al-Agal. Le commandant était, comme le rapporte un communiqué du CENTCOM, « responsable de la poursuite agressive du développement des réseaux de l’Etat islamique en dehors de l’Irak et de la Syrie ». Bagdad est également préoccupé par cette escalade et, par conséquent, a intensifié les opérations militaires contre l’EI dans les provinces occidentales d’al-Anbar et de Ninive.