Au sommet du G7, le «soutien à Kiev aussi longtemps que nécessaire»,

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(Paris, 26 juin 2022). « Soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique à l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire ». Du G7 allemand, le contenu du projet final est dévoilé. Les dirigeants des superpuissances, font front commun contre Poutine

Soutien financier et militaire à l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire. Les sept grands de la planète s’alignent jusqu’au bout du côté de Kiev : le pays dirigé par Zelensky pourra compter sur leur aide tant qu’il en aura besoin. C’est ce qu’on peut lire dans le projet de déclaration finale du sommet du G7 en cours en Allemagne, au château d’Elmau. Autour d’une table, les dirigeants du Canada, de la France, de l’Allemagne, du Japon, de l’Italie, du Royaume-Uni et des États-Unis ont discuté des enjeux politiques, économiques et énergétiques actuels les plus cruciaux. Mais c’est précisément sur le conflit en Ukraine que se sont concentrées les évaluations les plus urgentes, comme rapporté par le quotidien italien «Il Giornale».

Ainsi, à l’issue du sommet international, la ligne prête à sortir du G7 est précisément celle d’une pleine union d’intentions sur le soutien à Kiev. « Nous continuerons à fournir un soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique et à soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire », lit-on dans le projet de document final rapporté par Bloomberg. L’objectif des superpuissances reste donc d’unir leurs forces pour contrer l’opération militaire ordonnée par Poutine contre l’Ukraine. Et la façon d’y parvenir ne concerne pas seulement la possibilité d’une livraison d’armes. Les dirigeants du G7, selon les fuites du sommet allemand, évaluent en fait la possibilité d’utiliser le produit des droits de douane sur les importations en provenance de Russie pour soutenir l’Ukraine.

Par conséquent, nous sommes sur la voie de mesures destinées à frapper Moscou dans le ventre mou de l’économie et des marchés. Même au prix, bien sûr, de risquer des dégâts par rebond. La décision tombe pourtant fatalement dans les heures où le risque d’un défaut technique a été déclenché pour la Russie. Réunis au château d’Elmau, les dirigeants des sept principales économies des pays avancés s’apprêtent donc à rédiger un document qui relance l’idée d’un bloc occidental commun dressé contre Poutine. D’ailleurs, ces dernières heures, le message envoyé par la Bavière au président russe avait été précis en ce sens. « Nous sommes unis et solidaires. C’est notre message clair au président Poutine », a déclaré le chancelier allemand, Olaf Scholz.

« Les attaques de missiles sur les zones résidentielles à Kiev montrent qu’il est juste que nous soyons solidaires et que nous soutenions les Ukrainiens dans la défense de leur pays, de leur démocratie, de leur liberté d’autodétermination », a déclaré le dirigeant allemand. La question ukrainienne avait également occupé une place centrale dans les discussions entre les dirigeants des différents États. Dans la matinée, par exemple, le Premier ministre britannique Boris Johnson et le président français Emmanuel Macron ont convenu d’apporter un soutien supplémentaire à Kiev dans le conflit avec la Russie.

Selon de sources françaises, le président des Etats-Unis Joe Biden a estimé que Vladimir Poutine espérait «que, d’une manière ou d’une autre, l’OTAN et le G7 se divisent ». Mais, assure le locataire de la Maison Blanche, « nous ne l’avons pas fait et nous ne le ferons pas».
De son côté, le président français Emmanuel Macron appelle « à ré-intensifier le soutien à l’Ukraine, et semble prêt à rejoindre l’embargo sur l’or russe annoncé ici », explique, dimanche 26 juin, la journaliste Valérie Astruc de la chaine «France2», en direct d’Allemagne. Elle note pourtant une certaine fatigue et une inquiétude face aux répercussions du conflit sur les économies occidentales.