(Paris, Rome, 11 juin 2022). Selon les informations de Bild, le chancelier allemand Scholz prépare la visite à Kiev en compagnie du Premier ministre italien Draghi et du président français Macron
Un voyage à trois à Kiev visant à soutenir la cause de Volodymyr Zelensky. Olaf Scholz, Emmanuel Macron et Mario Draghi pourraient faire une halte dans la capitale ukrainienne avant le sommet du G7, prévu fin juin.
Le Voyage à Kiev
Selon les informations de Bild, le chancelier allemand Olaf Scholz prépare la visite à Kiev avec le Premier ministre italien Mario Draghi et le président français Emmanuel Macron. Le journal allemand a cité des cercles gouvernementaux français et ukrainiens, ajoutant que les trois dirigeants européens souhaiteraient rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky avant la tenue du sommet du G7 susmentionné, comme le rapporte Federico Giuliani dans le journal italien «Il Giornale».
Pour les trois dirigeants, il s’agit de la première visite en Ukraine depuis le déclenchement de la guerre le 24 février. Macron, certainement le plus actif du trio, se rendra notamment mardi prochain en Roumanie pour une visite des troupes françaises et, mercredi, en Moldavie pour affirmer son soutien à ce pays qui subit les conséquences de la guerre en Ukraine.
« Nous ne sommes pas en mesure de le confirmer », a déclaré un porte-parole du gouvernement allemand à Reuters, tandis que l’Elysée et le gouvernement italien n’ont pas répondu immédiatement à des demandes de commentaires, selon des sources bien informées.
L’Elysée, en revanche, l’avait annoncé en précisant qu’il y aurait une visite à Kiev. La date n’avait pas encore été fixée mais il s’avère désormais que le voyage du dirigeant français pourrait bientôt avoir lieu en compagnie des deux leaders européens. Cette visite dans la capitale ukrainienne, a enfin expliqué la présidence française, aurait lieu quand « elle sera utile au président Zelensky ».
Selon «Reuters», Emmanuel Macron s’est régulièrement entretenu avec son homologue russe Vladimir Poutine depuis le déclenchement de l’offensive russe, le 24 février, dans le cadre d’efforts visant à obtenir un cessez-le-feu et engager une négociation crédible entre Kiev et Moscou, qui n’ont guère été couronnés, jusqu’à présent, de succès.
Il s’est attiré les foudres des autorités ukrainiennes et de pays d’Europe de l’Est pour avoir appelé, dans un entretien accordé il y a une semaine à la presse quotidienne régionale, à ne pas « humilier » la Russie « pour que le jour où les combats cesseront, nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques », ajoute Reuters.
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Les prochaines visites de Draghi
Outre l’Ukraine, Mario Draghi a d’autres étapes sur son agenda. Le Premier ministre italien, comme l’a souligné l’agence italienne ANSA, s’envolera pour Jérusalem pour sa première mission en tant que Premier ministre.
Dans sa mission, les dossiers ukrainien et énergétique seront centraux, pour un évènement de deux jours riche en engagements. Le Premier ministre devrait arriver à Jérusalem lundi en début d’après-midi. Au programme, pour l’heure, figurerait une visite à la Synagogue de Conegliano, plus connue sous le nom de Synagogue Italienne de Jérusalem, pour un moment de discussion avec la communauté juive.
La feuille de route en Israël
Draghi effectuera également une visite au musée de l’art juif italien, situé sur le même site. Il s’agit d’un morceau d’Italie situé à Jérusalem, tant par la présence d’œuvres importantes créées par les juifs italiens au cours des siècles, que par la possibilité pour les fidèles d’assister à la liturgie en italien ainsi qu’en hébreu, afin de se sentir «chez soi» même dans la ville sainte.
Lundi après-midi également, M. Draghi sera reçu par le président d’Israël, Isaac Herzog, puis, il devrait rencontrer le ministre des Affaires étrangères, Yaïr Lapid. Mais le point fort de la mission du Premier ministre sera mardi : la réunion bilatérale avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett est prévue, suivie de déclarations conjointes à la presse. Peu de temps après, Mario Draghi devrait se rendre à Ramallah, considérée comme la capitale de facto de l’État de Palestine, où il rencontrera le Premier ministre palestinien, Mohammed Chtayyeh. Le retour à Rome du Premier ministre est prévu dans la soirée.