Une enquête officielle menée par les autorités chinoises a qualifié d’«inappropriée» la répression envers Li Wenliang, le médecin lanceur d’alerte dès le mois de décembre sur le coronavirus.
L’honneur du Docteur Li est en passe d’être lavé. La Commission de contrôle de la discipline a jugé « inappropriées » les démarches de la police de Wuhan lors de l’arrestation de l’ophtalmologue de 34 ans qui avait lancé l’alerte sur la propagation du coronavirus, avant d’en mourir le 7 février. Sa femme et lui attendaient leur deuxième enfant.
Arrêté par la police début janvier, Li Wenliang avait dû signer une lettre de réprimande pour diffusion de rumeurs sur internet. Dans ce document d’autocritique, il promettait de ne plus commettre « d’actes contraires à la loi ». L’organe de contrôle des fonctionnaires a appelé à « révoquer » cette lettre et à « établir les responsabilités » des personnes impliquées.
Fait rare, la Cour suprême avait déjà réhabilité fin janvier le docteur Li et d’autres lanceurs d’alerte dans un article publié dans la presse.
Sa mort a marqué le pays, de nombreux Chinois lui rendant hommage sur le réseau social Weibo, dénonçant la censure dont il a été victime -des messages qui ont en grande partie été effacés par les autorités. Le visage de Li Wenliang, désormais considéré comme un héros national, s’est affiché partout sur les réseaux sociaux comme un étendard en faveur de la liberté d’expression. (Médias)