Mali : le ministère français de la Défense annonce l’élimination du chef djihadiste Yahia Djouadi

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(Rome, Paris, 07 mars 2022). Le ministère français des Armées (la Défense) a annoncé, lundi, la mort de Yahia Djouadi, un haut cadre historique d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, dans le nord du Mali, neutralisé lors d’une opération au sol des forces françaises de Barkhane, a indiqué la chaine «France24».
La France revendique la « neutralisation » d’une figure d’Al-Qaïda au Mali. L’État-major des armées a annoncé, lundi 7 mars, la mort de Yahia Djouadi, un haut cadre historique d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), tué au cours d’une opération des forces françaises.
Dans la nuit du 25 au 26 février 2022, les soldats de Barkhane ont conduit une opération à environ 100 km au nord de Tombouctou, au Mali, durant laquelle le djihadiste a été neutralisé.
« Après l’avoir localisé dans une zone connue pour être un refuge des groupes appartenant à AQMI et au JNIM, puis formellement identifié, il a été neutralisé par une intervention au sol, appuyée par un hélicoptère de reconnaissance et d’attaque Tigre et deux drones français » explique le communiqué du ministère des Armées. « Lors de la reconnaissance de la zone qui a suivi, des munitions ont été détruites et de l’armement a été saisi », peut-on y lire. Cette annonce intervient dans un contexte de fortes tensions entre la France et les autorités de transition maliennes, qui ont conduit à l’annonce du départ des troupes françaises du pays, le 17 février.

Pour la Rédaction de l’agence italienne «Nova News», alors que l’annonce (du retrait) du Président Macron a officialisé une information qui circulait depuis un certain temps, il reste à comprendre comment la présence française (et celle de ses alliés européens, dont l’Italie) au Sahel sera remodelée. Actuellement, en effet, environ la moitié des 4.500 militaires français déployés dans le cadre de l’opération Barkhane (lancée en 2014 pour contrer l’offensive djihadiste dans le nord du pays) sont stationnés au Mali, et selon ce qu’a rapporté le porte-parole de l’état-major français, le colonel Pascal Ianni, «2.500 à 3.000» effectifs resteront présent au Sahel après le retrait. Créé à la demande du gouvernement malien, Barkhane a pris le relais de l’opération Serval lancée le 11 janvier 2013 pour bloquer l’avancée de la coalition de djihadistes et de rebelles Touaregs se dirigeant vers la capitale Bamako. Depuis lors, Barkhane est devenue la plus longue opération militaire française à l’étranger depuis la fin de la guerre d’Algérie et a compté à son apogée jusqu’à 5.500 hommes déployés au Mali, au Niger et au Tchad en collaboration avec les cinq pays de l’espace sahélo-saharien (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). Une intervention française, a jusqu’à présent coûté la vie à 58 militaires, dont le dernier a été tué le 22 janvier dans le bombardement de la base de Gao, où se trouvent également un petit détachement italien.