Israël et Bahreïn ont signé un accord de coopération en matière de sécurité, le premier entre Israël et un pays du Golfe. Bahreïn, ainsi que les Émirats arabes unis, ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020 dans le cadre des accords abrahamiques conclus sous l’égide des États-Unis, en partie en raison de préoccupations partagées concernant l’Iran.
Bahreïn accueille le quartier général de la Cinquième Flotte des États-Unis et certaines opérations du CENTCOM (Central Command). Cette semaine, Israël a rejoint un exercice naval dirigé par les États-Unis aux côtés de 60 pays, dont les Émirats arabes unis, Bahreïn, l’Arabie saoudite et Oman, ces deux derniers n’entretenant pas de relations diplomatiques avec Tel-Aviv.
Bahreïn est l’un des quatre pays arabes à avoir signé les accords abrahamiques, une série de pactes diplomatiques avec Israël négociés par l’administration Trump. Les trois autres pays sont les Emirats Arabes Unis, le Soudan et le Maroc.
Depuis la signature de cet accord, les pays ont ouvert des ambassades, signé une série d’accords et établi des vols directs et des relations commerciales. Les accords ont exaspéré les Palestiniens, qui se sont sentis trahis dans leur cause nationale.
En raison de leurs préoccupations quant à l’Iran, Israël et Bahreïn entretiennent des liens secrets en matière de sécurité depuis des années. Les dirigeants de Bahreïn ont accusé Téhéran d’armer des groupes et de fomenter la dissidence sur l’île, ce que l’Iran a nié avec véhémence.
Lors de la quatrième attaque de ces dernières semaines, les Émirats arabes unis ont intercepté trois drones entrés dans leur espace aérien lancés par des Houthis yéménites, alliés de l’Iran, dans le cadre d’une escalade avec une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite et qui comprend entre autres les Émirats arabes unis.
L’une des questions les plus controversées pour le peuple de Bahreïn est la normalisation des relations avec Israël. La population de Bahreïn est majoritairement chiite et accuse depuis longtemps les dirigeants musulmans sunnites du pays de les traiter comme des citoyens de seconde zone. Par Alberto Galvi. (Notizie Geopolitiche)