Shamkhani : « Nous sommes encore loin d’avoir atteint l’équilibre nécessaire dans les engagements »
Malgré des progrès limités dans les pourparlers de Vienne sur la question du nucléaire iranien, « nous sommes encore loin d’avoir atteint l’équilibre nécessaire dans les engagements des parties », a ainsi déclaré sur Twitter Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil de sécurité iranien. « Les décisions politiques à Washington sont des exigences pour l’équilibre des engagements afin de parvenir à un bon accord », a-t-il ajouté. Les déclarations de Shamkhani font suite à la décision de Washington d’assouplir une partie des sanctions contre l’Iran pour permettre aux pays de coopérer avec l’Iran sur des projets nucléaires civils. Après l’annonce par les médias américains d’alléger une partie des sanctions, le porte-parole du département d’État Ned Price a clarifié la situation sur Twitter : « Nous n’avons pas accordé d’assouplissement des sanctions à l’Iran et nous ne le ferons pas tant que Téhéran ne revienne pas à ses engagements en vertu de l’accord. Nous avons fait exactement ce que la dernière administration a fait : permettre à nos partenaires internationaux de faire face aux risques croissants de l’Iran en matière de non-prolifération nucléaire et de sécurité ».
La décision américaine sur les sanctions témoigne d’une « bonne volonté mais ce n’est pas suffisant ».
Le 5 février, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a déclaré que la décision américaine d’assouplir certaines sanctions à l’encontre de l’Iran témoignait une « bonne volonté », « mais ce n’est pas suffisant ». « Les Américains doivent montrer leur bonne volonté dans l’action et de manière objective. La bonne volonté dans la pratique signifie que quelque chose de tangible doit se produire sur le terrain », a-t-il ajouté. Abdollahian a poursuivi : « La renonciation à certaines sanctions peut, au sens propre du terme, être un signe de leur bonne volonté. Les Américains en parlent et nous devons savoir que tout ce qui se passe sur le papier est bien, mais cela n’est pas assez ». Le chef de la diplomatie iranienne s’est également exprimé sur les garanties attendues de Washington concernant l’accord sur le nucléaire. Concernant les pourparlers de Vienne, « l’un des enjeux essentiels est d’obtenir les garanties nécessaires, notamment de la part des parties occidentales, sur le respect de leurs engagements », a-t-il noté. « L’Iran tente d’obtenir des garanties dans les domaines politique, juridique et économique, et c’est notre demande ». Enfin, le ministre a reconnu que « des accords ont été conclus dans certains secteurs et nos équipes de négociation travaillent sérieusement pour obtenir des garanties tangibles, lors des pourparlers de Vienne, de la part des parties occidentales, afin de remplir leurs obligations ». (Nova News)