L’ONU suspend les relocalisations de réfugiés en raison du virus

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L’ONU a annoncé mardi la suspension jusqu’à nouvel ordre des relocalisations de réfugiés, craignant qu’ils ne se retrouvent victimes des limitations imposées à l’entrée sur le territoire de nombreux pays pour faire face à la propagation du coronavirus.

Les agences des Nations unies chargées des réfugiés et des migrations ont ensemble fait savoir qu’elles cherchaient à éviter pour le moment les départs de personnes dont la réinstallation dans des États tiers a déjà été approuvée.

« Des pays réduisant de manière drastique les entrées sur leur territoire par suite de la crise sanitaire mondiale de la COVID-19 et des restrictions dans les transports aériens étant introduites, les préparatifs de voyage en vue de relocaliser les réfugiés sont actuellement sujets à de fortes perturbations », ont expliqué le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Ces deux agences ont en outre souligné que des pays avaient aussi provisoirement interrompu les arrivées des réfugiés en vue d’une installation sur leur territoire pour tenter d’endiguer la maladie.

« Les familles de réfugiés sont directement impactées par ces règlementations qui évoluent vite au cours de leur voyage, certains subissant des retards considérables tandis que d’autres sont bloqués ou séparés de membres de leur famille », poursuit le communiqué.

Le HCR et l’OIM s’inquiètent aussi du fait que « les voyages internationaux puissent accroître l’exposition des réfugiés au virus ».

Ces organisations ont par ailleurs souligné que cette suspension des départs de réfugiés qui prendra effet dans les prochains jours ne resterait « en vigueur qu’aussi longtemps qu’elle demeurerait essentielle ».

Et elles exhortent les pays à s’« assurer que les déplacements puissent continuer pour les cas urgents les plus critiques lorsque c’est possible ». 

Au total, dans le monde entier, 70 millions de personnes ont dû s’enfuir de chez elles en raison de conflits, persécutions, violences et violations de leurs droits, dont plus de 20 millions sont des réfugiés, d’après l’ONU.

1,4 million de personnes avaient besoin d’être relocalisées pour la seule année 2019, mais seules environ 55 000 d’entre elles ont pu partir l’année dernière en vue d’une réinstallation ailleurs. (LaPresse)